Les Français sont nombreux à se plaindre du prix des lunettes. L’Assemblée nationale semble les avoir écoutés. Ce vendredi 25 octobre, les députés ont voté une mesure qui vise à limiter les tarifs des lunettes et autres produits optiques pour les foyers aux revenus modestes. Elle s'inscrit dans le cadre du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS 2014). Une bouffée d’air frais pour les faibles revenus : c’est dans le domaine de l’optique que les bénéficiaires d’une complémentaire santé doivent le plus débourser de leur propre poche.
La mesure, qui consiste à proposer des équipements optiques à des prix modérés, s’applique déjà aux bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU). Le gouvernement veut « agir directement sur les prix pratiqués » par les opticiens en l’étendant aux bénéficiaires de l’aide au paiement d’une assurance complémentaire de santé (ACS), qui ont un revenu situé sous le seuil de pauvreté
Selon la ministre de la Santé Marisol Touraine, 17% des bénéficiaires de la CMU ont accès à un équipement optique de bonne qualité grâce à cette loi contre 11% des bénéficiaires de l’ACS. Cette mesure devrait démocratiser les prestations optiques pour les personnes à faible revenu, comme les retraités. La ministre a par ailleurs déclaré songer à « des mesures spécifiques pour l’équipement des enfants à un âge crucial pour l’apprentissage de la lecture. »
La Caisse nationale d’assurance maladie, les opticiens et les représentants de complémentaires santé devront négocier ensemble. Ils fixeront les tarifs maximum à appliquer pour les prestations optiques destinées aux bénéficiaires de cette mesure. Marisol Touraine a d’ores et déjà prévenu que ces négociations devraient aboutir, sans quoi « le gouvernement prendrait ses responsabilités. » Serait-ce la fin des lunettes chères ?