- La maladie d'Alzheimer touche environ 1 million de personnes en France.
- Plus le diagnostic est précoce, meilleure est la prise en charge.
- Cette découverte permettrait de diagnostiquer la maladie plus tôt et à moindre coût.
La maladie d’Alzheimer touche environ 1 million de Françaises et Français, selon la Fondation Vaincre Alzheimer. Cela représente près de 8 % des plus de 65 ans et 17,5 % des plus de 75 ans. Cette maladie s'attaque au cerveau : elle se caractérise par une destruction progressive et irréversible de ses cellules, avec une réduction du volume cérébral et une diminution des connexions entre les neurones.
“Les médicaments actuellement en développement bloquent les lésions de la maladie et pourtant ils n’ont pas d’effet sur les symptômes, explique la Fondation pour la recherche de l’AP-HP. L’explication possible serait que traiter des patients à un stade avancé de la maladie serait trop tardif. D’où l’idée de les traiter le plus tôt possible, peut-être même avant les symptômes.” Pour y parvenir, les chercheurs du monde entier tentent de trouver de nouveaux marqueurs de repérage facilement identifiables chez les malades… Et il semblerait que des chercheurs japonais aient mis la main sur une méthode prometteuse : la détection de la maladie directement dans le sang. Ils ont publié les résultats de leur étude dans la revue Alzheimer's Research & Therapy.
Prise de sang : des biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer détectés
Les chercheurs des universités d’Hokkaido et de Toppan au Japon ont mis au point une méthode pour détecter l’accumulation de β-amyloïde (Aβ) dans le cerveau à partir de biomarqueurs dans des échantillons de sang. Les β-amyloïde qui s’accumulent dans le cerveau forment des plaques au niveau des neurones et sont caractéristiques de la maladie d’Alzheimer.
Les biomarqueurs détectés sont les exosomes de liaison Aβ, qui augmentent dans le sang à mesure que l’accumulation de β-amyloïde se fait dans le cerveau
Diagnostic d’Alzheimer : des premiers essais sur l’humain
Cette découverte a été réalisée à travers des essais sur des souris, sous la direction du professeur agrégé Kohei Yuyama de la faculté des sciences de la vie avancées de l'université d'Hokkaido. Des premiers essais cliniques sur l’être humain sont en cours.
Aujourd’hui, l’accumulation d'Aβ dans le cerveau peut être mesurée par des tests de liquide céphalo-rachidien ou par tomographie par émission de positrons (PET-scan). Néanmoins, le premier examen est un test extrêmement invasif qui ne peut se faire qu’une seule fois chez le patient. Le second est quant à lui assez coûteux, tous les centres hospitaliers ne sont pas équipés en France (mais l’examen est remboursé par la Sécurité sociale).