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Covid, grippe, rhume : cette carence pourrait affaiblir vos défenses immunitaires

Par Margot Montpezat

Lors d’une infection, la carence en fer limite la capacité des cellules immunitaires à combattre les bactéries, d'après des chercheurs. 

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Les principales sources alimentaires de fer sont le foie, les viandes (quel que soit leur type), les poissons et fruits de mer, les légumineuses, les noix, les céréales, le jaune d’œuf et les légumes à feuilles vertes d’après l’Anses.
Les apports en fer de la population adulte sont estimés à 11 mg/j, mais cela monte à 16 mg/j pour les femmes ayant des pertes menstruelles élevées (Anses).

Les médecins savaient déjà qu’une carence en fer provoque une anémie sévère qui correspond à un appauvrissement du sang, caractérisé par la diminution des globules rouges et provoquant un état de faiblesse. Grâce à des chercheurs du Centre allemand de recherche sur le cancer, on apprend que cette anémie s’accompagne d’une baisse spectaculaire des défenses immunitaires, ce qui nous rend moins résistants à certains virus et bactéries, voire à des cancers. 

Une carence en fer diminue le nombre de globules blancs

Leurs travaux, publiés dans Science Advances, montrent pour la première fois que cette carence diminue en effet fortement un type de cellule de la défense immunitaire, les neutrophiles. Ces cellules représentent jusqu'à deux tiers des globules blancs chez l'humain, rappellent les auteurs de l’étude.

Les chercheurs se sont donc aperçus que la limitation du fer est une arme à double tranchant. En effet, la carence en fer est l'une des stratégies de défense de l'organisme lors d'infections bactériennes : de nombreux agents pathogènes sont dépendants du fer.

Pour ralentir leur multiplication, l'organisme accumule le fer dans certaines cellules qui servent de chambre de stockage pour rendre plus difficile l'accès des pathogènes à cette précieuse ressource. Ce mécanisme de sauvetage "réduit donc simultanément le pouvoir défensif d'un bras important du système immunitaire", écrivent les auteurs.

Le fer, un composant indispensable de l’hémoglobine

Ces découvertes nous rappellent qu’un métabolisme du fer équilibré est une condition préalable essentielle à notre santé puisque c'est un composant indispensable de l’hémoglobine. Cette protéine, qui donne au sang cette couleur rouge, est responsable du transport de l'oxygène dans les globules rouges.

Une carence en fer est donc délétère mais un excès de fer dans l’organisme est également mauvais : "Des symptômes et des complications peuvent apparaître si le fer s’accumule dans les organes endocriniens, en particulier le pancréas, ainsi que dans le foie et le cœur", peut-on lire dans le Manuel MSD.