- L'âge est le principal facteur de risque de nombreuses maladies courantes.
- D’après les Nations Unies, une personne sur six dans le monde aura plus de 65 ans (16 %) d'ici 2050.
Nous vieillissons tous de manière différente et cela ne tient pas qu’à notre génétique - les caractéristiques que l’on reçoit de nos parents.
D'après une étude publiée dans Nature Communications les chercheurs ont en effet constaté que le vieillissement et l'environnement étaient beaucoup plus importants que les variations génétiques sur l'expression de quelque 20.000 gènes humains.
Certaines maladies sont imputables à nos modes de vie
En d’autres termes, notre âge, l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons, la nourriture que nous mangeons, mais aussi nos niveaux d'exercice physique ont davantage d’impact sur le développement des maladies du vieillissement comme Alzheimer, la plupart des cancers, les maladies cardiaques et le diabète, que nos gènes.
Cette découverte permet de s’interroger sur la pertinence de l'identification des variantes génétiques qui prédisposent à certaines maladies du vieillissement. En effet, elles ne seraient donc pas imputables à la génétique mais à d’autres causes.
L'expression de certains gènes change avec l'âge
L'environnement entraîne d’ailleurs jusqu'à un tiers des changements d'expression génétiques avec l'âge, résument les auteurs de l’étude. Et l’expression génétique évolue tout au long de la vie : "Alors que les jeunes individus sont plus proches les uns des autres en termes de modèles d'expression génétique, les individus plus âgés sont plus éloignés les uns des autres”, a déclaré Peter Sudmant, professeur adjoint de biologie intégrative à l'UC Berkeley et membre du Center for Computational Biology du campus.
C’est ce qui fait que des jumeaux identiques, par exemple, possédant le même ensemble de gènes, peuvent vieillir très différemment parce qu’avec l’âge, leurs profils d'expression génétique divergent - certains gènes s’exprimant plus que d’autres en fonction notamment de leur environnement.