Nez qui coule, toux persistante, fatigue… La baisse des températures s’accompagne du retour des maladies hivernales. Et il semblerait que les virus ne comptent pas nous faire de cadeau cette année. Dès cet automne, les cas de rhumes, de rhinopharyngites ou encore de gastro-entérites s'accumulent aux nombreux cas de grippes hivernales. Pour couronner le tout, la 8ème vague du Covid-19, démarrée en septembre, continue de progresser.
Grippe, Covid-19 : les 2 vaccins peuvent se faire simultanément
“La co-vaccination contre le Covid-19 et contre la grippe doit être encouragée”, a recommandé la Direction générale de la Santé, suivant les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), le 28 septembre dernier. Concrètement, la HAS précise que les deux vaccins peuvent être administrés le même jour, mais “sur deux sites de vaccination distincts – un vaccin dans chaque bras”.
“Pour les personnes qui ne pourraient pas recevoir la dose de rappel contre la Covid-19 (ou d’ailleurs une première ou une seconde dose de ce vaccin) et l’injection antigrippale simultanément, la HAS précise qu’il n’y a pas de délai à respecter entre les deux vaccinations.” Cette règle s’applique également pour les autres vaccins du calendrier vaccinal.
L’autorité publique de santé confirme également qu’il n’existe “aucun danger” à ce mode d’administration des vaccins. “Le risque potentiel serait celui d’une diminution de la réponse immunitaire sur l’un ou l’autre des vaccins, mais les résultats récents d’un essai rapportés par le Joint Committee on Vaccination and Immunisation sont rassurants sur ce point.”
Qui sont les personnes concernées par cette double injection ?
La campagne de vaccination contre la grippe hivernale débutera le 18 octobre prochain en France métropolitaine. Les autorités recommandent aux plus fragiles de faire cette double vaccination, à savoir :
- les personnes de plus de 65 ans ;
- les personnes souffrant de maladies chroniques ;
- les femmes enceintes ;
- les personnes obèses ;
- l’entourage de nourrissons ;
- les personnes immunodéprimées ;
- les professionnels de santé.
Mais selon une enquête de Santé publique France, seule une personne à risque sur deux envisage de recevoir les deux vaccins, par crainte de subir des effets indésirables trop virulents. “On peut avoir le bras un peu gonflé, une douleur au niveau du point d'injection... Mais ces gènes ne sont rien par rapport à une infection à la grippe ou au Covid-19 qui, pour le second, peut vous emmener jusqu'en réanimation”, tente de rassurer le Dr Bruno Lina, virologue et membre du nouveau comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (COVARS), dans une interview à la Dépêche du Midi. “Au regard du nombre de sérums administrés, la tolérance à ces vaccins n'est absolument pas remise en question. Cette co-vaccination a même déjà eu lieu l'année dernière dans différents pays et n'a pas entraîné de problèmes quelconques.”