L’ostéoporose est une maladie osseuse qui se caractérise par une diminution accélérée de la densité osseuse. Cela entraîne une fragilité du squelette avec des os qui peuvent facilement se briser. Les femmes sont les victimes de prédilection de cette pathologie, puisqu’elle est deux à trois fois plus fréquente chez elles que chez les hommes. “Les raisons sont multifactorielles, avance le Professeur Bernard Cortet, rhumatologue au CHU de Lille. Notamment parce qu’il y a un événement à la cinquantaine qui s’appelle la ménopause et qui joue un rôle important. Mais aussi parce que les pièces squelettiques des femmes sont plus petites que celles des hommes.”
Environ 40 % des personnes atteintes d’ostéoporose sont des hommes
La maladie n’est pas négligeable chez l’homme. “Pour vous donner un ordre d’idée, si on prend cinq personnes ostéoporotiques, il y aura trois femmes et deux hommes”, souligne le spécialiste. “L’équilibre entre hommes et femmes a tendance à être obtenu au fur et à mesure qu’on vieillit.”
Ainsi pour l’homme, l’ostéoporose liée à l’âge est plus tardive, soit après 65 ans, alors que pour la femme, les risques augmentent dès la cinquantaine.
Ostéoporose chez l’homme : des causes différentes de chez la femme
“Chez l’homme, il y a des facteurs de risques majeurs : le tabac, l’alcool, la bronchite chronique. Il y a aussi un certain nombre de pathologies qui peuvent toucher les deux sexes mais peut-être un peu plus les hommes, comme le VIH”, détaille le Pr Bernard Cortet. L’expert explique également que plus l’homme souffrant d’ostéoporose est jeune, “plus il faut creuser le bilan étiologique à la recherche d’une ostéoporose secondaire même si elles sont rares, telles que : la mastocytose, la maladie cœliaque, etc”.
Si les traitements qui fonctionnent pour la femme doivent également être efficaces pour l’homme avant d’être mis sur le marché, il en existe certains qui ne sont pas remboursés pour la gente masculine. C’est notamment le cas du denosumab (Prolia). “Le périmètre de remboursement de Prolia est limité au traitement de l’ostéoporose post-ménopausique chez les patientes à risque élevé de fractures, uniquement en 2e intention en relais d’un traitement par bisphosphonates”, précise l’Assurance maladie.