Il existe différents cancers de la peau : les mélanomes, les carcinomes basocellulaires et les carcinomes épidermoïdes. "Le mélanome, est la forme la plus grave, mais la moins fréquente de cancer de la peau, qui provoque des métastases dans environ 20 % des cas. Principalement diagnostiqué après 50 ans, il peut apparaître sur n’importe quelle zone du corps mais est plus fréquent sur les zones exposées au soleil, à partir de la peau "normale" ou d’un grain de beauté", explique la Fondation Arc pour la recherche sur le cancer.
Le régime méditerranéen favoriserait les effets de l’immunothérapie sur un cancer cutané
Lors de la semaine de l’United European Gastroentrerology, le Centre médical universitaire de Groningen (Pays-Bas) a indiqué que l’adoption d’un régime méditerranéen pourrait améliorer les taux de réponse à l’immunothérapie et de la survie chez des malades atteints d’un mélanome de stade avancé.
Le régime méditerranéen repose sur l’assimilation de fibres, d’acides gras mono-insaturés et de polyphénols contenus dans les noix, les poissons gras, les céréales, les fruits, les légumes, les légumineuses et l’huile d’olive. Ce mode alimentaire exclut cependant tous les produits ultra-transformés.
Traitement du cancer de la peau : céréales complètes et légumineuses réduisent les effets secondaires
Dans le cadre de cette recherche, les scientifiques du Royaume-Uni et des Pays-Bas ont examiné les apports alimentaires de 91 patients touchés par un mélanome avancé qui ont été traités par des inhibiteurs de points de contrôle immunitaire (ICI), des médicaments d’immunothérapie.
D’après les résultats, les patients ayant suivi un régime méditerranéen ont eu une meilleure réponse aux ICI et donc un meilleur taux de survie. De plus, la consommation de céréales complètes et de légumineuses a diminué les risques de développer des effets secondaires liés aux traitements d’immunothérapie, en particulier la colite. La viande rouge transformée a cependant favorisé les risques d’effets indésirables.
"Notre étude souligne l'importance de l'évaluation diététique chez les patients cancéreux qui commencent un traitement par ICI et soutient un rôle des stratégies diététiques pour améliorer les résultats et la survie des patients (…) La relation entre la réponse aux ICI, le régime alimentaire et le microbiome intestinal ouvre un avenir prometteur et passionnant pour améliorer les réponses au traitement. Des essais cliniques portant sur l'effet d'un régime riche en fibres, d'un régime cétogène et d'une supplémentation en oméga-3 sont en cours", a indiqué Laura Bolte, auteure de l’étude et chercheuse au Centre médical universitaire de Groningen.