- Les chatouilles entraînent une activité dans la région du cerveau qui est liée aux comportements de défense. L’éclat de rire causé par les chatouilles serait donc un réflexe de protection.
- Dans une majorité des cas, la surprise augmente la sensibilité des personnes aux chatouilles.
On le sait : certaines zones du corps sont extrêmement sensibles aux chatouilles. C’est notamment le cas du dessous des pieds, des aisselles ou encore du tronc. Ce phénomène est dû à la densité de récepteurs tactiles de la peau sur ces parties du corps.
Quelles sont nos réactions lorsqu’une personne nous chatouille ?
Dans une étude publiée dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B : Biological Sciences, des chercheurs de l’Université Humboldt à Berlin (Allemagne) ont évalué les différentes réponses aux chatouilles chez l’homme. Grâce à leurs résultats, ils ont élaboré une théorie pour expliquer pourquoi les humains ne peuvent pas se chatouiller eux-mêmes.
Pour les besoins de la recherche, 12 volontaires ont été recrutés. Les participants ont été assis sur des chaises avec les aisselles et les pieds dénudés. Ils faisaient face à un partenaire "chatouilleur" qui devait effleurer ces deux zones. Avant le début de l’expérience, les volontaires et les chatouilleurs ont eu du temps pour apprendre à se connaître. Des caméras GoPro ont également été installées par les chercheurs afin de filmer le visage et le corps des participants.
Selon les auteurs, la première réaction aux chatouilles a été un changement d’expression faciale : un sourire qui a été suivi de près par une augmentation de l'intensité de la respiration. La personne chatouillée a ensuite éclaté de rire.
Le cerveau nous empêcherait de nous chatouiller
Les chercheurs ont également questionné les sujets sur les sensations qu’ils ressentaient lors des chatouilles. D’après leurs déclarations, leurs pieds étaient plus sensibles aux chatouilles par rapport à leurs aisselles.
Les scientifiques ont ensuite renouvelé l’expérience, mais en demandant aux participants de se chatouiller eux-mêmes. Cette fois-ci, les chatouilles n’ont pas eu d’effet chez les volontaires. Ce constat a permis aux chercheurs de développer une première théorie sur ce phénomène. Lorsque qu’une personne effleure sa peau, son cerveau enverrait des signaux inhibant les chatouilles, ce qui expliquerait pourquoi nous ne pouvons pas nous chatouiller.