De précédentes études, que nous avons parfois relayées, ont suggéré qu'une alimentation saine, comme celle apportée par le régime méditerranéen, pouvait réduire le risque de démence d'une personne. Mais une nouvelle étude, publiée le 12 octobre dans la revue Neurology, vient contredire cette affirmation. Elle révèle que deux régimes, dont le régime méditerranéen, ne réduisent pas le risque de démence.
Il n'y a pas de lien entre alimentation et démence selon les chercheurs
"Des études antérieures sur les effets de l'alimentation sur le risque de démence ont eu des résultats mitigés", a déclaré l'auteure de l'étude Isabelle Glans, chercheuse à l'université de Lund en Suède, dans un communiqué. "Bien que notre étude n'exclue pas une association possible entre l'alimentation et la démence, nous n'avons pas trouvé de lien, alors que la période de suivi était plus longue et qu’elle incluait des participants plus jeunes que certaines autres études, sans exiger non plus que les volontaires se souviennent des aliments qu'ils avaient mangés régulièrement des années auparavant", ajoute-t-elle.
Pour cette étude, les chercheurs ont fait participer plus de 28.000 Suédois. Les volontaires avaient un âge moyen de 58 ans et ne souffraient pas de démence au début de l'étude. Durant une période de suivi de 20 ans, les participants ont rempli un questionnaire sur leurs habitudes alimentaires chaque jour de la semaine et ont répondu à une interview.
Déclin cognitif : des recherches supplémentaires sont nécessaires
Les chercheurs ont examiné leurs réponses pour savoir si les habitudes alimentaires des participants correspondaient au régime méditerranéen ou à un régime suivant les recommandations diététiques conventionnelles. À la fin de l'étude, 1.943 personnes, soit 6,9 %, avaient été diagnostiquées d’une maladie liée à la démence, y compris la maladie d'Alzheimer et la démence vasculaire.
Leurs résultats ne montrent aucun lien entre le fait de suivre le régime méditerranéen ou un régime conventionnel et un risque réduit de démence. Néanmoins, une limite de l'étude est la possibilité que les participants se soient trompés dans leurs déclarations sur leurs propres habitudes alimentaires et leur mode de vie. Les auteurs de l’étude ont souligné que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour en avoir le cœur net.