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Manque de sommeil

Maladies chroniques : dormir ce nombre d'heures augmente vos risques après 50 ans

Dormir moins de cinq heures la nuit augmente d'un quart le risque de décès prématuré d'une personne âgée et de 40 % le risque de développer au moins deux maladies chroniques potentiellement mortelles à cause du manque de sommeil, selon une nouvelle étude.

Maladies chroniques : dormir ce nombre d'heures augmente vos risques après 50 ans Prostock-Studio/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les Français dorment moins de sept heures par nuit en moyenne. Selon Santé Publique France, l’insomnie chronique touche 13 % des 18-75 ans.
  • Pourtant, un sommeil de qualité est essentiel pour une bonne santé, d'où l'importance de changer ses mauvaises habitudes de vie qui se répercutent sur la nuit.
  • Les adultes ont besoin de dormir entre 7 et 9 heures, ni plus ni moins comme le recommandent les médecins.

Une nouvelle étude, publiée dans PLoS Medicine, met à nouveau en lumière les nombreuses conséquences du manque de sommeil sur la santé. Dormir cinq heures ou moins la nuit augmente d’environ 25 % le risque de décès prématuré d'une personne âgée. Les adultes d'âge moyen et les plus âgés sont également 40 % plus susceptibles de développer au moins deux maladies potentiellement mortelles telles que les maladies cardiaques, le cancer et le diabète, s'ils ne se reposent pas suffisamment.

Les résultats sont basés sur les données de santé de 7.864 personnes âgées de plus de 50 ans au Royaume-Uni. Les chercheurs les ont suivi pendant 25 ans. Ils ont comparé l'impact de la durée du sommeil (autodéclarée) sur la santé et la mortalité de chaque participant. Les scientifiques ont examiné si chaque personne avait reçu un diagnostic de deux maladies chroniques ou plus.

Maladie grave : le manque de sommeil augmente le risque de 20 %

À 60 ans, ceux qui dormaient moins de cinq heures par nuit étaient 32 % plus susceptibles d'avoir une multimorbidité par rapport à leurs pairs qui réussissaient à se reposer sept heures. Le risque est passé à 40 % à 70 ans. Cependant, il n'y avait pas d'association claire entre dormir plus de neuf heures par nuit et la multimorbidité chez les individus en bonne santé, bien que des études précédentes avaient épinglé les risques de dormir trop longtemps par rapport aux recommandations.

En outre, l’étude révèle qu’un sommeil plus court a augmenté le risque de développer une maladie grave de 20 %. Les participants déclarant un mauvais sommeil ont également affiché un risque 25 % plus élevé de décès prématuré durant le suivi de l’étude. Il y avait aussi un risque 35 % plus élevé de développer une autre maladie supplémentaire chez ceux qui avaient déjà reçu un diagnostic de maladie chronique.

Un mauvais sommeil peut augmenter le risque de maladie cardiaque ou d'AVC

Cela peut être dû à des problèmes de santé sous-jacents affectant le sommeil. L'étude de PLoS Medicine promeut donc une bonne hygiène du sommeil chez les personnes d'âge moyen et avancé. "Dormir suffisamment permet à votre corps de se reposer. Un mauvais sommeil peut augmenter le risque de maladie cardiaque ou d'accident vasculaire cérébral de bien d'autres façons, notamment en augmentant l'inflammation et la tension artérielle", explique Jo Whitmore, infirmière cardiaque à la British Heart Foundation, dans un communiqué. "Cette recherche s'ajoute à un nombre croissant de recherches qui soulignent l'importance d'avoir une bonne nuit de sommeil", poursuit-elle.

Des études antérieures montrent que le corps guérit et répare les tissus endommagés pendant le sommeil, y compris le cœur et les vaisseaux sanguins. Le manque de sommeil a été lié à toutes les maladies potentiellement mortelles, y compris la maladie d'Alzheimer.

Comment mieux dormir la nuit ?

"Pour assurer une meilleure nuit de sommeil, il est important de promouvoir une bonne hygiène de sommeil, comme s'assurer que la chambre est calme, sombre et à une température confortable avant de dormir", explique la principale auteure de l’étude, la Dr Séverine Sabia de l'University College London. "Il est également conseillé de retirer les appareils électroniques et d'éviter les gros repas avant le coucher. L'activité physique et l'exposition à la lumière pendant la journée pourraient également favoriser un bon sommeil."

En effet, des études antérieures ont montré que la lumière bleue des smartphones et des tablettes trompe le cerveau en lui faisant croire qu'il fait jour - bloquant une hormone du sommeil appelée mélatonine. Les collations de fin de soirée peuvent également entraîner l'obésité en réduisant le métabolisme et en augmentant le stockage des graisses. Vous pouvez lire nos dix recommandations pour mieux dormir dans cet article.

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