- Il faudrait marcher entre 4.000 et 10.000 pas par jour pour se maintenir en bonne forme, selon les études. En plus de cette activité d’intensité modérée, l’OMS recommande aux adultes de faire entre 1h15 et 2h30 d’endurance à intensité soutenue chaque semaine.
- La règle des 10.000 pas par jour est née... d'une campagne de marketing pour un podomètre japonais.
Dites-lui comment vous déambulez, il vous dira comment vous succomberez. En surveillant l’activité de marche des personnes, le smartphone pourrait être utilisé pour "prédire" le risque de pathologie et de mortalité. C’est du moins ce que suggère une nouvelle étude menée par des chercheurs de l’université de l’Illinois, aux Etats-Unis, et publiée dans la revue Plos Digital Health.
100.000 participants, 6 minutes de marche par jour
Pour parvenir à ces conclusions, les scientifiques ont analysé les données de 100.000 participants de la cohorte nationale UK Biobank après qu’ils ont porté des moniteurs d’activité de marche (sur smartphone) et des capteurs de mouvement (au poignet) durant une semaine.
L’objectif, recueillir le maximum d’informations sur l’intensité de l’activité physique à partir de courtes périodes de marche quotidiennes, à savoir six minutes par jour, puis les comparer aux caractéristiques démographiques traditionnelles, afin de déterminer des modèles prédictifs de risque de mortalité. L’état de santé des volontaires a été observé sur une période de sept ans.
Risque de mortalité : l'anticiper de manière passive avec le smartphone
Résultat, les mesures réalisées grâce aux capteurs ont permis aux chercheurs de prédire à 72 % le risque de mortalité sur cinq ans, indépendamment de l’âge et du sexe. La nouveauté de cette étude, c’est que si les modèles prédictifs précédents utilisaient les capteurs de poignet pour déterminer le rythme et l’intensité de la marche, cette fois les moniteurs de smartphone seuls ont permis d’arriver au même résultat. Autrement dit, selon les chercheurs, il pourrait être bientôt désormais possible d’anticiper le risque de mortalité grâce à la technologie, mais de manière totalement passive : c’est le smartphone qui fait tout le travail.
"Nos résultats montrent que les mesures passives avec des capteurs de mouvement peuvent atteindre une précision similaire aux mesures actives de la vitesse de marche et du rythme de marche", explique Bruce Schatz, un des auteurs de l’étude, dans un communiqué. "Nos méthodes évolutives offrent une voie réalisable vers le dépistage national des risques pour la santé."