58.500 nouveaux cas de cancer du sein ont été enregistrés en France, d'après le panorama des cancers en France édition 2022. Il existe différents types de cancer du sein. Dans 95 % des cas selon l’Assurance maladie, il s’agit d’adénocarcinomes qui se développent à partir des cellules des canaux ou à partir des cellules des lobules. Chacune de ces cellules se trouve dans la glande mammaire : les lobules servent à produire le lait en période d’allaitement et les canaux transportent ensuite le lait vers le mamelon.
Tumeur : une masse présente dans l’aisselle et non dans le sein
En fonction du stade d’évolution du cancer du sein, on dit qu’il est non-infiltrant ou in situ, c’est-à-dire que les cellules cancéreuses sont confinées aux canaux et aux lobules. Mais il y a aussi le cancer du sein infiltrant - aussi appelé carcinome infiltrant - dans lequel les cellules cancéreuses envahissent le tissu mammaire mais aussi les tissus avoisinants.
Mais le numéro de septembre 2022 de la revue International Journal of Surgery Case Reports rapporte un autre cas. D'après les chercheurs, une femme aurait été atteinte d’un cancer du sein appelé "carcinome canalaire invasif". Ici, la patiente âgée de 50 ans n’avait alors pas de lésion dans les seins mais seulement une masse dans le creux de l’aisselle droite. D’après les examens, il s’agissait bien d’une tumeur. Une fois dépistée, les médecins ont donc procédé à l’ablation de cette tumeur, un curage ganglionnaire (à savoir une technique pour enlever toutes les cellules cancéreuses) et une hormonothérapie pour freiner la stimulation de la tumeur par les hormones.
De la glande mammaire au niveau de l’aisselle
Mais comment ce cancer du sein a-t-il pu se développer dans l’aisselle ? Il s’agit de cas très rares où les patients ont, depuis la naissance, de la glande mammaire au niveau de l’aisselle. Comme le cancer du sein se développe dans le tissu mammaire, il peut donc le faire même si la glande mammaire est dans l’aisselle.
Souvent, les patients arrivent au dépistage assez tard, lorsque le cancer est à un stade avancé. La raison est que cette zone, l’aisselle, est n’est pas aussi surveillée que les seins par les patient(e)s et par leurs médecins. Pourtant, selon le site de l’Assurance maladie, il y aurait 99 % de survie à cinq ans pour un cancer du sein détecté à un stade précoce contre seulement 26 % lorsqu’il est diagnostiqué à un stade tardif.
Le cancer du sein concerne aussi les hommes
L’idéal serait donc d’inclure systématiquement une palpation de cette zone lors des examens de contrôles des femmes et des hommes. En effet, qu’il s’agisse du cancer du sein dans sa forme classique, ou de celui situé au niveau de l’aisselle, cette pathologie concerne aussi les hommes, même s’ils sont moins nombreux à être touchés.
Mais qu’importe le sexe, une grande partie des facteurs de risque du cancer du sein sont les mêmes : l’âge, la consommation d’alcool, le surpoids, le manque d’activité physique, le tabac… Ainsi, on estime que près de 20.000 cancers du sein pourraient être évités chaque année en suivant de bonnes règles d’hygiène de vie.