Vers une petite révolution médicale. Après dix ans de recherche, des scientifiques pensent avoir trouvé une alternative à la prothèse du genou, ce qui pourrait réduire les douleurs liées à l’arthrose sans les inconvénients des traitements classiques. Une technologie d’espoir, dévoilée par Europe 1, qui pourrait soulager les dix millions de Français touchés par le mal des articulations.
La prothèse du genou, une chirurgie trop lourde
Pour rappel, l’arthrose, aussi appelée rhumatismes, est une maladie articulaire chronique qui touche surtout le cartilage, le tissu qui recouvre les extrémités des os dans une articulation. Elle peut survenir à tout âge, mais le risque augmente à mesure que l’on vieillit. Le genou, articulation du corps la plus sollicitée, est particulièrement concerné par les douleurs à force de s’user lorsqu’on marche, qu’on monte les escaliers...
Jusqu’à maintenant, l’arthrose du genou ne peut être traitée que par des anti-douleurs classiques et parfois des injections pour "huiler" l’articulation, afin d'améliorer les conditions de vie des patients au quotidien. Ultime solution, qu’on ne conseille donc qu’en dernier recours, lorsque la douleur se fait trop forte : la chirurgie, au cours de laquelle l’articulation est remplacée, totalement ou partiellement, par une prothèse. C'est une intervention irréversible, très lourde, sous anesthésie générale, qui exige de longues séances de rééducation.
Un piston qui amortit l’articulation souffrant d’arthrose
Une alternative à la prothèse pourrait changer la donne. Comme expliqué par Europe 1, qui ne précise pas qui est à l’origine du dispositif, "il s'agit d'un piston qui va amortir l'articulation, comme sur les voitures". Concrètement, c'est une sorte d"amortisseur qui se place de chaque côté du genou, entre le bout de l'os de la cuisse et le tibia, en faisant une petite incision de 3-4 cm en ambulatoire", c’est-à-dire que le patient peut rentrer chez lui juste après l'opération.
Une fois fixé, le piston va ainsi amortir et absorber toute la pression mise sur l’articulation, ce qui va soulager voire carrément supprimer les douleurs. Le gros avantage de ce traitement futuriste, c’est que l’opération "ne touche ni aux os, ni aux ligaments, ni au cartilage", rappelle le journaliste Anicet Mbida.
Pas encore mise sur le marché, cette nouvelle technologie vient d’être validée, après dix ans de recherche, par une vaste étude clinique destinée "vérifier l’efficacité et s’assurer que l’amortisseur résiste dans la durée, qu’il n’y a aucun rejet". Elle devrait donc bientôt commencer à être intégrée aux thérapies.