Avec près de 130 000 personnes qui en sont victimes tous les ans, le bilan de l'accident vasculaire cérébral (AVC) est lourd en France. Jadis appelé « apoplexie », et parfois nommé « attaque cérébrale », cet accident désigne en réalité l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau, dont il résulte une privation d’oxygène. Il s'agit donc d'une urgence médicale. L'AVC peut, en effet, être fatal, et dans la moitié des cas entraîne des séquelles d’autant plus importantes que le traitement aura été retardé. Résultat, il reste encore la première cause de handicap acquis de l’adulte, ainsi que la deuxième cause de démence (après la maladie d’Alzheimer). Enfin, il est surtout la troisième cause de mortalité en France. Alors, face à ces chiffres qui inquiètent, et à l'occasion de la Journée mondiale qui a lieu ce mardi, les spécialistes rappellent q'une bonne connaissance de cet accident peut sauver des vies. pourquoidocteur vous informe ainsi sur les signes annonciateurs d'un AVC.
Les symptômes
Certains signes, correspondant aux zones les plus fréquemment touchées, doivent faire penser à l’AVC. Il s'agit souvent d'un engourdissement, d'une faiblesse ou encore d'une paralysie brutale d’un bras, d’une jambe, du visage ou d’une moitié du corps (c’est l’hémiplégie). Ensuite, des difficultés à parler (aphasie) apparaissent bien souvent, accompagnées de troubles de la vision. Enfin, des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche et des maux de tête sévères et soudains n’ayant aucune cause connue, sont aussi des signes annonciateurs.
Comment réagir
Tous ces signes doivent alerter, même s’ils sont brefs et s’ils régressent en quelques minutes. Il faut donc agir le plus rapidement possible avant que les lésions ne soient irréversibles. Lors d'un AVC, une minute de perdue, c’est deux millions de neurones détruits. Alors, comme chaque instant compte, devant un ou plusieurs symptômes, il faut adopter le bon réflexe qui est d'appeler immédiatement le Samu (15 ou 112), qui orientera vers la structure adaptée. Il est donc vivement recommandé de ne pas attendre son médecin, ni de se rendre soi-même aux urgences, ce qui risquerait d'entraîner une perte de temps au cas où l'administration d'un traitement visant à dissoudre le caillot serait possible. Une prise en charge rapide permet bien souvent de diminuer les lésions cérébrales et donc le risque de séquelles et de décès liés à ces accidents graves.
Source : SFNVtube