Près de quatre millions de personnes étaient identifiées comme diabétiques en 2019 en France, selon l’Assurance maladie. Ceux-ci peuvent être atteints soit du diabète de type 1, soit du diabète de type 2.
Surveiller l’hygiène de vie en cas de diabète de type 2
Le premier se caractérise par une absence de sécrétion d’insuline - hormone qui régule la glycémie, c'est-à-dire le taux de sucre dans le sang - par le pancréas et le second par une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Mais qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, cette maladie se caractérise toujours par un taux trop élevé de sucre dans le sang, l’hyperglycémie.
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) estime que 90 % des diabétiques sont atteints d’un diabète de type 2. Lorsqu'un patient est diagnostiqué, les médecins lui recommandent généralement de prendre soin de son hygiène de vie - alimentation équilibrée, perte du poids, activité physique régulière - afin d’améliorer le contrôle de sa glycémie. Bien souvent, cela s’accompagne de la prise de médicaments antidiabétiques.
Le régime cétogène pour les patients atteints de diabète de type 2
Parmi tous les régimes qui existent, celui dit cétogène est souvent recommandé aux personnes atteintes d’un diabète de type 2. Il est basé sur une alimentation pauvre en glucides, riche en lipides et modérée en protéines. S’il est bien suivi, il permet de réduire le taux de sucre dans le sang et de mieux réguler la sécrétion d’insuline.
Mais, selon une récente étude publiée dans la revue scientifique JAMA, les vertus de ce régime ne concerneraient pas que les diabétiques… Il pourrait aussi être bénéfique pour les personnes prédiabétiques, c’est-à-dire qui présentent des taux de glycémie à risque d’évoluer vers du diabète de type 2.
Une diminution du taux de sucre chez les prédiabétiques
Les chercheurs estiment que le suivi du régime cétogène pourrait retarder l’apparition de la maladie chez les prédiabétiques. Pour parvenir à cette conclusion, ils ont étudié les données de santé de 150 personnes âgées de 40 à 70 ans prédiabétiques ou déjà atteintes de diabète mais qui ne prenaient pas de médicaments. Parmi eux, certains ont suivi un régime alimentaire normal, tandis que les autres suivaient le régime cétogène pauvre en glucides. Dans le détail, ils avaient l’équivalent de 16 grammes de glucides par mois.
Résultats : ceux qui suivaient le régime cétogène ont observé une baisse beaucoup plus importante de leur taux de sucre dans le sang comparativement au premier groupe. "Le message clé est qu'un régime pauvre en glucides, s'il est maintenu, pourrait peut-être permettre de prévenir et traiter le diabète de type 2, bien que des recherches supplémentaires soient nécessaires”, conclut le Dr Kirsten Dorans, auteur principal de l’étude.