- L’AVC touche 1 personne toutes les 5 secondes dans le monde rappelle la Société Française Neuro-Vasculaire.
- L’OMS parle de pandémie et projette une augmentation de l’incidence des AVC passant de 16 millions en 2005 à 23 millions en 2030.
Les symptômes de l’AVC s’installent soudainement et ne laissent pas place au doute mais ils sont parfois méconnus. Pourtant, les connaître et agir dès les premiers instants permet de sauver des vies alors que sur 140.000 personnes victimes d'AVC chaque année en France, environ 30.000 en meurent.
Un AVC se traduit par des symptômes brutaux
Une perte soudaine de la vision, de la mobilité d'un membre, des difficultés à parler, des problèmes d'équilibre... sont autant de signes qui doivent alerter. Les symptômes dépendent de la zone du cerveau qui est atteinte et de l’étendue de la lésion, indique le Ministère de la Santé et de la Prévention.
Ces différents types de symptômes neurologiques peuvent ne pas se manifester en même temps, ou se combiner, mais ils sont tous liés au défaut d'irrigation sanguine du cerveau. En effet, l'AVC survient dans le cerveau quand un vaisseau sanguin est bouché (85 % des cas) ou se rompt et provoque une hémorragie (15 %).
La perte de mobilité peut être spécifique à un membre ou une partie ou à l’ensemble du corps : un côté du visage peut se déformer ou se figer par exemple, ou la personne qui fait un AVC peut ne pas arriver à lever ni bouger le bras ou une jambe, indique le Ministère de la Santé et de la Prévention.
Il faut alerter le SAMU dès les premiers signes d'un AVC
Des troubles de la parole sont également symptomatiques d’un AVC : ne pas arriver à s’exprimer brutalement ou prononcer des mots avec des difficultés inhabituelles et soudaines doit pousser à appeler le 15.
Le troisième signe est une perte de la vision : la personne ne voit plus rien du tout ou ne voit que d’un seul oeil. Enfin, la perte brutale de l’équilibre (ataxie) est caractéristique de l’AVC.
Dans tous les cas, si l’on observe l’un de ces symptômes et qu’ils s’expriment plus ou moins sévèrement, il s’agit d’une urgence absolue :
"Des symptômes peu sévères peuvent s'aggraver très rapidement. Il faut alerter en appelant immédiatement le SAMU au 15. Pour soi ou si on est témoin d'un AVC", insiste le Pr Sonia Alamowitch, chef de service des Urgences cérébro-vasculaires à l'hôpital Salpêtrière à Paris.
En effet, les victimes d’AVC peuvent ne pas se rendre compte de ce qui se passe et dans ce cas, c’est l’entourage qui doit donner l’alerte.