- A partir de mai 2022, il y a eu plus de 70.000 personnes infectées par la variole du singe dans le monde, d’après l’OMS.
- La maladie a fait 36 morts, selon le tableau de bord de l'OMS.
- L'OMS a décidé de maintenir l'alerte sanitaire maximale, mardi dernier, notamment à cause des nouvelles infections dans certains pays.
Le pic de contamination de la variole du singe est passé mais on recense toujours de nouveaux cas en France, ce qui laisse planer le doute quant au futur visage de l'épidémie.
Variole du singe : on en sait plus sur le mode de transmission
En attendant, des chercheurs ont fait une découverte qui pourrait jouer un rôle déterminant dans la gestion de la crise. Il semblerait en effet que le virus de la variole du singe se transmette souvent avant l'apparition des premiers symptômes.
Les auteurs de l'étude, parue mercredi 2 novembre dans le British Medical Journal (BMJ) ont examiné les données de presque 3.000 patients britanniques, principalement des hommes ayant eu des relations homosexuelles. Leur objectif était de comprendre le risque de transmission "silencieuse", c'est-à-dire pendant la période d'incubation, avant que le patient ne soit frappé par les premiers symptômes. La période d'incubation correspond en effet au temps pendant lequel le futur malade porte le virus sans le savoir.
La deuxième temporalité qui intéressait les scientifiques était le délai qui s'écoulait à partir de l'apparition des symptômes chez un patient donné, jusqu'à leur apparition chez celui à qui il a transmis la maladie.
Prudence même en l'absence de symptômes de la variole du singe !
Grâce à leurs travaux, ils ont conclu que ce second délai tend à être plus court que le premier, ce qui va dans le sens d'une transmission avant les premiers symptômes.
Les chercheurs britanniques estiment que cette transmission pré-symptomatique représente plus de la moitié des cas, et peut intervenir jusqu'à quatre jours avant les symptômes. Les résultats doivent encore être affinés mais d’autres études avaient également laissé entrevoir une transmission pré-symptomatique.
En effet, des écouvillons anaux prélevés chez 213 hommes asymptomatiques ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes avaient été soumis à un dépistage rétrospectif du virus de la variole du singe. Treize s’étaient révélés positifs et deux hommes avaient développé des symptômes de la variole du singe par la suite.