"J’ai du mal à me dire qu’il est désormais là, explique Peter Hickles, un britannique au sujet de son fils au journal The Sun. Je suis un père tellement chanceux. Je n’arrête pas de le regarder et je n’arrive pas à y croire. C’est vraiment un petit miracle (…) C’est incroyable de penser qu’il était dans un congélateur pendant tout ce temps".
Le papa atteint d’un cancer du système lymphatique très jeune
En effet, le nouveau-né est resté au “congélateur” pendant 26 ans. Il est né cette année d’une fécondation in vitro (FIV) réalisée à partir de sperme que Peter Hickles avait congelé en 1996. À l’époque, le britannique âgé d’un peu plus d’une vingtaine d’années, était atteint d’un cancer du système lymphatique, un lymphome de Hodgkin.
Selon l’Institut Gustave Roussy, cette maladie “est liée à la prolifération incontrôlée de lymphocytes B anormaux appelés cellules de Reed-Sternberg” et “se manifeste par une augmentation de volume des ganglions lymphatiques, le plus souvent au niveau du cou. Ces ganglions ne sont pas douloureux et leur évolution est lente. Cela s’accompagne dans certains cas d’une perte de poids, d’une fatigue, de sueurs nocturnes, de fièvre et de démangeaisons”.
Une FIV 26 ans après la congélation
Avant de débuter les traitements de chimiothérapie, Peter Hickles avait alors fait congeler son sperme. Une bonne décision car il est ensuite devenu infertile. Néanmoins, à l’époque, les spécialistes de la congélation le préviennent : l’échantillon déposé en 1996 ne devrait être viable que jusqu’en 2006 au maximum. Et la qualité du sperme baissera avec les années.
C’est pourtant 26 ans plus tard que Peter Hickles et sa compagne ont décidé d’utiliser une partie de cet échantillon, et ce fut un succès. Comme il reste du sperme congelé, le couple compte bientôt essayer d’avoir un deuxième enfant et ainsi contredire tous les pronostics scientifiques !