- La répétition de jurons augmente la prise de risque.
- Les gros mots permettraient de minimiser les craintes et les préoccupations quotidiennes.
Les grossièretés possèdent de véritables vertus. C’est ce qu’ont révélé des chercheurs britanniques dans une étude publiée dans la revue Lingua. "Jurer produit des effets qui ne sont pas observés avec d'autres formes d'utilisation du langage. Ainsi, le fait de blasphémer est puissant. Il génère une série d’effets distinctifs : physiologiques, cognitifs, émotionnels, analgésiques et interactionnels. Cependant, nous savons que le pouvoir des jurons n'est pas intrinsèque aux mots eux-mêmes. Nous nous demandons alors : comment ce pouvoir s'acquiert-il ?", ont-ils écrit.
Dire des gros mots nous rend plus forts
Pour répondre à cette interrogation, ils ont analysé plusieurs cohortes qui se sont intéressées à la cognition, au pragmatisme, la communication, la neuropsychologie et la biophysiologie. D’après les résultats, le fait de dire des gros mots permet d’être plus tolérant à la douleur. Plus précisément, les jurons déclenchent une réponse émotionnelle et une poussée d’adrénaline qui nous rend plus forts et nous conduit à oublier la douleur.
Jurer nous rend plus convaincants
Selon les auteurs, prononcer des jurons nous donne de l’assurance, nous rend plus persuasifs et crédibles. Autres vertus des grossièretés : une meilleure mémoire, une augmentation de l’attention, une hausse de la puissance et de la force. Pour l’heure, il existe un "manque de preuves empiriques qui relierait clairement les effets des jurons à l’âge adulte aux expériences individuelles de punitions pour les jurons dans l’enfance", a conclu l’équipe.