- Plus de 10 % des plus de 80 ans souffrent de fibrillation atriale.
- 20 à 30 % des accidents vasculaires cérébraux seraient dus à une fibrillation auriculaire.
En France, 1 % de la population générale est atteinte de fibrillation auriculaire, ou fibrillation atriale, selon l’Assurance maladie. Cette pathologie est un trouble cardiaque qui peut être responsable de palpitations.
Pour rappel, le cœur est composé de quatre principales parties : deux oreillettes sur la partie supérieure et deux ventricules sur la partie inférieure, respectivement placés à droite et à gauche de l’organe. En cas de fibrillation atriale, l’activité électrique des muscles des deux oreillettes est rapide et désorganisée. Résultat : les oreillettes et les ventricules se contractent mal. Le rythme cardiaque est donc perturbé, le cœur bat de manière irrégulière.
La drogue, un facteur de risque de la fibrillation auriculaire
L’âge est le premier facteur de risque de cette maladie. Ensuite, on retrouve d’autres causes comme l’obésité, le diabète, le cholestérol, l'hypertension artérielle, l'apnée du sommeil, etc. Une nouvelle étude publiée dans la revue European Heart Journal estime également que l’usage de drogue pourrait être un facteur de risque.
Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs ont étudié les dossiers médicaux de patients admis à l'hôpital en Californie entre 2005 à 2015. Parmi eux, une petite partie seulement consommait des drogues : 132.834 prenaient du cannabis, 48.700 de la cocaïne et 10.032 des opiacés.
Drogues : jusqu’à 74 % de risque en plus de souffrir de fibrillation auriculaire
Selon les résultats, les consommateurs de cannabis étaient 35 % plus à risque de recevoir un diagnostic de fibrillation auriculaire dans les dix ans à venir, par rapport à ceux qui ne consommaient pas de drogues. Pour les personnes qui prenaient de la cocaïne ou de l’héroïne/opioïdes, ces pourcentages étaient plus élevés avec respectivement 61 % et 74 % de risque en plus d'être atteint de fibrillation auriculaire.
"C'est un premier pas nécessaire pour l'information générale, conclut le Dr William Lowenstein, l’un des auteurs. Ce n'est pas parce qu'une substance est interdite qu'il ne faut pas en étudier les risques physiques, en informer les usagers et envisager des stratégies de réduction des risques".