- Le nouveau traitement contre la bronchiolite sera administré par piqûre.
- Actuellement, il n’existe pas de vaccin contre la bronchiolite.
30 % des nourrissons de moins de deux ans sont touchés chaque hiver par la bronchiolite, à savoir une infection due au virus respiratoire syncytial (VRS), selon Santé Publique France. Mais cette année, ils pourraient être bien plus nombreux. En France, le nombre de passages aux urgences à cause de cette maladie explose.
Bronchiolite : "un nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations très élevés"
Dans le dernier bilan épidémiologique de Santé publique France, publié le 3 novembre, on peut lire qu’il y a un "nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations pour bronchiolite très élevés et à des niveaux supérieurs à ceux observés aux pics épidémiques des trois saisons précédentes et déjà équivalents à ceux du pic de la saison 2018-2019”.
Pour éviter que cette situation ne se répète dans les années à venir, aussi bien en France que dans d’autres pays sur le continent, la Commission européenne vient d’approuver un nouveau traitement préventif : le nirsevimab, vendu sous le nom de "Beyfortus". Ce médicament, développé par les laboratoires AstraZeneca et Sanofi, agit par anticorps de synthèse et permet à l'organisme de développer lui-même ses anticorps contre la bronchiolite.
Le traitement préventif contre la bronchiolite sera disponible en 2023
"Beyfortus sera disponible pour la prochaine saison – 2023 – de bronchiolite", a précisé le laboratoire Sanofi à l'AFP. Autrement dit, il ne faudra pas compter sur ce traitement pour endiguer l’épidémie actuelle de bronchiolite. Mais, dès qu’il sera commercialisé, il sera le premier traitement capable d’empêcher les formes graves de la maladie chez les nourrissons. En effet, le laboratoire AStraZeneca avait déjà développé un traitement préventif contre la bronchiolite, mais celui-ci ne pouvait être prescrit qu’aux enfants à risques ou prématurés.
Actuellement, en France, toutes les régions sont au niveau d’alerte maximal pour la bronchiolite. Néanmoins, c’est en Île-de-France et dans les Hauts-de-France que les situations sont les plus inquiétantes. Sur l’ensemble du territoire, entre le 24 et le 30 octobre, 6.167 enfants de moins de deux ans se sont rendus aux urgences, soit deux fois plus qu'à la même période en 2021.