Dans un rapport du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) publié le 4 novembre, les experts alertent sur l’impact mortel que pourrait avoir le réchauffement climatique dans les prochaines années. En effet, si rien n’est mis en place pour le freiner, ils estiment qu’il pourrait devenir plus meurtrier que le cancer, surtout dans les pays les plus chauds.
Deux fois plus de décès liés au réchauffement climatique
Le document prend, pour exemple, la ville de Dhaka, à savoir la capitale du Bangladesh. Ainsi, il y est indiqué que si les émissions de gaz à effet de serre restent très élevées d’ici à 2100, il pourrait y avoir deux fois plus de décès liés au changement climatique que ceux dus au cancer - tous types confondus - actuellement dans le pays. Un chiffre qui pourrait donc être colossal.
Mais pourquoi le réchauffement climatique serait-il aussi meurtrier ? Les températures, si elles deviennent très élevées, "mettent les systèmes cardiovasculaire et respiratoire à rude épreuve” peut-on lire dans le rapport. À titre d’exemple, au Pakistan, dans la ville de Faisalabad, la chaleur pourrait devenir plus mortelle que les accidents vasculaires cérébraux (AVC), qui constituent actuellement la troisième cause de décès dans le pays.
Mortalité : des inégalités entre les pays
Il y aura des inégalités entre les pays qui seront plus ou moins touchés mais aussi entre ceux qui auront les moyens financiers de s’en sortir ou non. Par exemple, le réchauffement climatique va toucher très fortement l’Arabie Saoudite dans les années à venir, mais les experts estiment que la surmortalité pourrait être contenue.
Les experts soulignent que le seul moyen de freiner le réchauffement climatique serait de respecter l’Accord de Paris : "contenir d’ici 2100 le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels, et poursuivre les efforts pour limiter la hausse des températures à 1,5°C”. Une rigueur planétaire qui pourrait permettre de diminuer la mortalité de 80 % jusqu’à la fin du siècle.