- 50 à 70 % des jeunes femmes souffrent de douleurs de règles.
- Un sommeil suffisant, de l’exercice physique et un stress réduit peuvent aussi participer à la réduction des douleurs menstruelles.
Le premier réflexe en cas de douleurs menstruelles est souvent d’ouvrir son armoire à pharmacie. Différents médicaments permettent d’atténuer ces douleurs, dont l’intensité et la durée varient selon les personnes. Mais la solution pourrait se trouver plutôt dans le réfrigérateur : selon une étude, présentée lors du congrès de la North American Menopause Society (NAMS), l’alimentation peut aggraver ou diminuer les douleurs liées aux règles, aussi appelées dysménorrhée.
Douleurs de règles : de quoi parle-t-on ?
Ces douleurs sont généralement situées dans le bas ventre, "mais peuvent s’étendre au dos et aux cuisses", indique l’Assurance maladie. Les douleurs menstruelles sont liées à la contraction des muscles de l’utérus. Celle-ci est provoquée par la sécrétion de prostaglandines, des hormones impliquées dans les réponses inflammatoires. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens sont les médicaments les plus efficaces pour réduire les douleurs, signale l’Assurance maladie. Toutefois, chez certaines personnes, d’autres techniques permettent d'atténuer l'intensité des douleurs : l’application d’une bouillotte sur le ventre, un bain ou une douche chaude, la pratique d’une activité physique douce comme la marche, etc.
Les douleurs de règles sont moins importantes grâce aux oméga-3
Serah Sannoh a voulu comprendre les causes de cette douleur, plutôt que de trouver un remède. "Comprendre les effets de l'alimentation sur les douleurs menstruelles a d’abord été une recherche pour remédier à la douleur que j'ai personnellement ressentie", prévient l’autrice principale de cette recherche.
Cette étudiante en médecine a réalisé ces travaux lors de son stage au sein de l’école de médecine de l’université Rutgers, aux États-Unis. Concrètement, elle a effectué une méta-analyse, c’est-à-dire, une revue de plusieurs études scientifiques réalisées sur le sujet. "Le travail sur les différents aliments qui augmentent et diminuent l'inflammation, qui augmentent ou réduisent par la suite les douleurs menstruelles, a révélé que l'alimentation est l'un des nombreux éléments ayant un impact sur la santé, or elle est souvent négligée", conclut l’autrice.
De manière générale, ces études ont montré que les régimes riches en acides gras oméga-6 favorisent l'inflammation et que les aliments riches en acides gras oméga-3 la réduisent. "Lors de la mesure de l'indice inflammatoire alimentaire, il a été constaté que les personnes suivant un régime végétalien (excluant les graisses animales) présentaient les taux d'inflammation les plus faibles", soulève l’autrice. Plus globalement, les régimes riches en acides gras oméga-3, pauvres en aliments transformés, en huile et en sucre réduisent l'inflammation, or c’est l’un des facteurs d’apparition des douleurs menstruelles.
Ainsi, un changement d’alimentation au moment des règles pourrait aider à mieux vivre cette période. "Les régimes riches en viande, huile, sucre, sel et café" sont à exclure car ces aliments augmentent l’inflammation. "J'espère que cette recherche pourra aider les personnes qui ont leurs règles à réduire la douleur qu'elles ressentent et qu'elle permettra de mettre en lumière l'importance des méthodes de traitement holistiques", conclut Serah Sannoh.