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Étude

Fractures : en avoir beaucoup dans l'enfance augmente les risques à l'âge adulte

Par Joséphine Argence

Une étude néo-zélandaise a récemment indiqué que les fractures répétées pendant l’enfance pourrait exposer à un risque important de fractures multiples à l’âge adulte. 

:Ivan-balvan/IStock
Une fracture se caractérise généralement par une douleur. Une ecchymose, une tuméfaction ou une incapacité à utiliser la partie affectée peuvent également survenir.
Un quart des garçons seront concernés par des fractures multiples à l’âge adulte.

Une fracture survient lorsqu’un os est fêlé ou brisé à cause d’une blessure ou d’une sollicitation trop importante. Dans une majorité des cas, une fracture atteint les membres supérieurs et inférieurs (bras et jambes), mais elle peut concerner n’importe quel os du corps. 

Une étude de l’Université d’Otaga (Nouvelle-Zélande) a cependant observé que les enfants ayant souffert de fractures répétées seraient plus à risque d’en avoir fréquemment à l’âge adulte. Les travaux ont été publiés dans la revue scientifique Osteoporosis International. 

"15 % des filles souffriront de fractures multiples" à l’âge adulte

Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont examiné les données de l’étude longitudinale Dunedin Multidisciplinary Health and Development qui a évalué la santé et le comportement de 1.000 personnes nées entre 1972 et 1973. Les participants ont été interrogés tout au long de leur vie sur les fractures survenues pendant l’enfance (entre 0 et 18 ans) et à l’âge adulte (entre 19 et 45 ans). L’objectif a été d’établir un lien entre les fractures répétées pendant l’enfance et le risque de fracture ainsi que de densité osseuse à l’âge adulte. 

D’après les résultats, les enfants qui subissent plus d’une fracture pendant l’enfance ont un risque accru de se fracturer un ou plusieurs os à l’âge adulte. "Un quart des garçons et 15 % des filles souffriront de fractures multiples (deux ou plus) et nos résultats suggèrent que la fragilité persistante du squelette peut se manifester jusqu'au début de l'âge moyen", a indiqué le Docteur Kim Meredith-Jones, auteure principale de l’étude. 

Vitamine D, calcium : quelles sont les bonnes habitudes pour prévenir les fractures ? 

L’étude a également démontré que le risque persistant de fractures n’est pas lié à d’autres facteurs comportementaux comme la pratique intensive d’un sport, les mauvais traitements vécus pendant l’enfance ou un surpoids. 

"Le taux de fractures pendant l'enfance était également plus faible chez les femmes (42 %) que chez les hommes (54 %), ce qui suggère que les déterminants des fractures peuvent différer entre les sexes (…) Maintenant que nous le savons, nous pouvons informer les parents d'enfants qui ont régulièrement des fractures sur les différents moyens de prévenir une fragilité persistante du squelette avec l’âge", a noté le Docteur Kim Meredith-Jones. 

Différentes habitudes permettent de réduire les risques de fracture. Les chercheurs ont notamment recommandé la pratique d’une activité physique, la consommation régulière de calcium, de protéines et de vitamine D pour renforcer les os.