- Au-delà de 55 ans, plus l’âge est élevé, plus l’âge moyen au décès augmenterait.
- 6 % des femmes et 2 % des hommes nés en 1940 pourraient devenir centenaires.
Si vous avez eu un bébé cette année, il pourrait devenir nonagénaire, voire centenaire. C’est ce que révèle l’Insee dans une étude publiée le 10 novembre. Pour établir cette projection, l’institut s’est appuyé sur un "scénario central", à savoir une hypothèse qui suggère que les risques de mortalité vont continuer à baisser durant les prochaines années au même rythme que pendant la décennie 2010-2019. Dans le cadre de cette recherche, l’équipe s’est intéressée à l’espérance de vie par génération, c’est-à-dire à la durée de vie moyenne d’une génération dans les conditions de mortalité qu’elle a connues ou qu’elle pourrait connaître à l’avenir.
Espérance de vie : les bébés nés en 2022 vivront plus longtemps
En France, la durée de vie augmente de génération en génération grâce aux progrès de la médecine et à une meilleure alimentation. D’après les projections, les filles nées en 2022 vivraient en moyenne de 88 à 99 ans et les garçons de 86 à 96 ans. En clair, l’espérance de vie à la naissance progresserait de 37 ans pour les femmes et de 42 ans pour les hommes entre la génération née en 1900 et celle née en 2022. Pour rappel, les femmes nées en 1900 ont vécu en moyenne 56 ans et les garçons nés en 1900 ont vécu en moyenne 48 ans.
Selon l’étude, les femmes et les hommes âgés de 20 ans en 2022 vivraient en moyenne un peu moins longtemps (respectivement jusqu’à 91 ans et 88 ans) car leurs risques de décès par âge sont supérieurs à ceux des générations plus jeunes.
L’espérance de vie à 65 ans stagnerait pour les personnes nées de 1941 à 1955
L’Insee indique que l’espérance de vie à 65 ans a augmenté pour les générations nées de 1900 à 1941, au rythme de 1,5 an toutes les dix années de naissance pour les femmes et 1,6 an pour les hommes. En revanche, la durée restant à vivre en moyenne à 65 ans devrait stagner pour les générations nées de 1941 à 1955, appelées ici générations "palier".
"Il est probable, comme le suppose le scénario central des projections, que l’évolution moins favorable de la mortalité observée pour les générations 'palier' tout au long de leur vie adulte perdure aux âges élevés. En effet, leur mortalité ne baisse pas ou peu à partir de 15 ans. Cela s’explique notamment par leur consommation d’alcool et de tabac, ainsi que par un risque de suicide plus important que celui des autres générations", peut-on lire dans les travaux.