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QUESTION D'ACTU

Semaine d'action 2022

Fibrillation atriale : les 4 vrais dangers de ce problème d'arythmie

Dans le cadre de la Semaine d'Action 2022 concernant la fibrillation atriale, Pourquoi Docteur vous propose une série d'articles pour mieux connaître la maladie, ses symptômes et les traitements pour la contrôler. On fait le point sur ses principaux dangers avec le Pr Xavier Waintraub, cardiologue à la Pitié Salpêtrière.

Fibrillation atriale : les 4 vrais dangers de ce problème d'arythmie magicmine/iStock




L'ESSENTIEL
  • La fibrillation atriale augmente le risque d'être victime d'un AVC.
  • La maladie augmente également le risque de mortalité.
  • Elle peut aussi favoriser l'apparition des maladies neurodégénératives.

De la tachycardie, de l'essoufflement, de la fatigue : ces principaux effets de la fibrillation atriale (ou fibrillation auriculaire) ne signent pas, en apparence, une maladie grave ou dangereuse. Et pourtant : les conséquences de ce dérèglement du rythme cardiaque causé par le dysfonctionnement de cellules qui, normalement, gèrent le phénomène électrophysiologique à l'origine des contractions du muscle cardiaque, peuvent être gravissimes.

Fibrillation auriculaire : l'AVC est le plus grand risque

Le risque majeur lié à la fibrillation atriale, c'est l'AVC, accident vasculaire cérébral, qui peut avoir des conséquences terribles comme une hémiplégie mais qui peut surtout être mortel. "Le grand nombre de foyers d'activation des cellules dans l'oreillette perturbent sa contraction pour évacuer le sang vers le ventricule, ce qui fait que cette oreillette ne se vidange plus; un caillot peut donc se former et migrer vers les vaisseaux qui irriguent le cerveau", explique le Pr Xavier Waintraub, cardiologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris. C'est pout cette raison que l'un des premiers traitements prescrits dans la prise en charge des patients qui souffrent de fibrillation, ce sont les anticoagulants qui limitent le risque de formation des caillots sanguins. Même si ces médicaments qui, en revanche, augmentent le risque hémorragique, nécessitent une surveillance régulière des patients, surtout lorsqu'ils sont âgés.

Mais ce risque d'AVC lié à la fibrillation atriale n'est pas le même suivant les patients. Il existe un score pour l'évaluer en fonction d'éventuelles maladies associées (hypertension et diabète, notamment) qui permet de définir le traitement le plus approprié. "Plus il y a de maladies associées, plus le score de risque d'AVC lié à la fibrillation est élevé et plus ce score est élevé plus il est important de traiter le patient avec des anticoagulants", précise le Pr Waintraub.

La maladie multiplie le risque de décès par 1,5

L'autre conséquence de la fibrillation auriculaire qui en fait une maladie à suivre et à traiter sérieusement, c'est son impact sur la mortalité. "On connait mieux cet impact depuis que l'on a suivi des cohortes importantes aux Etats-Unis durant plusieurs dizaines d'années, explique le Pr Xavier Waintraud, cela a permis d'établir que la fibrillation atriale multipliait le risque de décès par 1,5 par rapport à la normale". Ce risque n'est donc pas négligeable, d'autant que la fibrillation atriale touche majoritairement les plus de 65 ans et que l'on considère même qu'après 80 ans, une personne sur deux souffre de cette maladie.

Troubles mnésiques et insuffisance cardiaque

L'âge des patients joue aussi un rôle dans un autre risque lié à la fibrillation atriale, l'apparition précoce de troubles mnésiques annonciateurs de maladies neurodégénératives. "Ces troubles peuvent concerner jusqu'à 20% des patients atteints de fibrillation atriale", avertit le Pr Waintraub.

Enfin, des cas d'insuffisance cardiaque en lien avec la maladie peuvent apparaître dans les quatre à cinq ans après des premiers accès de fibrillation atriale. "Et il ne ne faut de toute façon pas mésestimer l'impact des troubles directement provoqués par les accès de fibrillation atriale,  les palpitations et l'essoufflement, notamment, qui peuvent être très invalidants au quotidien", conclut le Pr Xavier Waintraub.

Ci-dessous, notre émission Questions aux Experts sur la fibrillation atriale avec le Pr Xavier Waintraub :

https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/891-Fibrillation-auriculaire-prevenir-le-risque-d-accident-vasculaire-cerebral

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Commentaires

  • Pierre Yves Guémas
    13.03.2023 15h45
    Bonjour J'ai bien lu l'article sur la fibrillation atriale et je me retrouve dedans. Oui, en effet j'en suis victime depuis mes 12 ans, je suis né 1965. Arythmie complète par fibrillation auriculaire, avec les deux oreillettes inopérantes , des aggravations d'année en année, RIVA, insuffisance chronotrope, trous noirs, lypotimies, syncopes, insuffisance diastolique soi disant discrète, maintenant des fuites tricuspide, mitrale et aorte, une radiofrequence inutile en 1998 au CHU pontchaillou, Rennes, avec un des meilleurs rythmologues, Pr Daubert, qui en fait ne s'est pas réellement occupé de mon cas, car il allait d'échec en échec et je n'avais que la trentaine...La fatigue a été ma meilleure compagne toute ma vie, avec le syndrome tachycardie bradycardie, maladie de l'oreillette. Les cardioversions ne servaient à rien. Les traitements me permettaient de survivre, seulement et à moi de me débrouiller seul devant l'emploi. J'en ai bavé, vraiment. Mais en 2018 après une coronarographie on me découvre une malformation très rare, anomalie de naissance de la coronaire gauche , tronc commun , anocor, avec trajet inter aorto pulmonaire , opéré à Paris , Pompidou , par le Pr Raisky de Necker, en 2019, il ne me restait plus bcp de temps car je développais un bloc de branche droit complet , et gauche incomplet en alternance. Une semaine après ma lourde opération qui n'a pas donné le résultat escompté, j'étais opéré pour la pose D'UN PM VVRI. Depuis , ma situation n'a guère évolué. Fatigue, Essoufflement, douleurs thoracique s, etc, trous noirs qui recommencent . Bref, je me dis que cette anomalie aurait pu être découverte si le Pr Daubert avait recherché de manière approfondie la source du pb. Il n'a rien fait, ni scintigraphie cardiologiqye, ni coronarographie, ni coroscanner, pourtant après 2000 ces technologies existaient.... Perte de temps pour moi. Dégradation du cœur....de ma vie, de ma qualité de vie personnelle et professionnelle, maintenant je n'ai plus le droit de travailler, avant c'était difficile, très difficile...sans aide autre que celle de mes parents...autant mourir sans ces conditions... On coûte moins cher à l'état. Je n'ai pas été guéri de cette maladie, ni ne serai guéri un jour. Devant de tels signes évoqués par les patients, il serait intelligent que les cardiologues soient plus perspicaces et ordonnent les bons examens. Maintenant c'est trop tard, depuis je développe divers problèmes cardiaques supplémentaires et avec 3 heures en CEC une gammapathie de type myélome multiple, il peut y avoir un lien, mais je n'avais plus le choix. Dans mon cas, il y a eu faute grave de Pontchaillou confirmée par l'équipe de Pompidou, d'autant plus qu'en juin 2018 j'ai consulté le remplaçant du pr Daubert pour douleurs thoraciques , pour rien, 5 mn d'entretien, c'est tout...inacceptable. Mais ce professeur Daubert était en retraite en 2019, pas moyen de me retourner contre lui.

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