- La fibrillation atriale toucherait plus de 750.000 personnes en France.
- Fatigue, palpitations, essoufflement ou vertiges doivent conduire à consulter un médecin.
La fibrillation atriale (ou auriculaire) est une maladie du cœur, qui survient via un processus assez complexe. "Le cœur est l’organe qui va donner l’impulsion initiale pour assurer l’irrigation sanguine des organes. Cette impulsion est régulée par un petit groupe de cellules musculaires qui vont donner l’ordre, à intervalle de temps régulier, au cœur de se contracter, de manière à ce que le sang qui va rentrer puisse sortir du cœur", commence à expliquer le Dr Xavier Waintraub, cardiologue à la Pitié Salpêtrière. "Suite à cette contraction, plusieurs cavités vont recevoir le sang. D’abord l’oreillette, puis le ventricule, qui vont le propulser à travers l’aorte et le corps", poursuit-il.
Un dérèglement du "métronome" du cœur
"Lorsque le cœur va bien, l’oreillette est comme un métronome, qui donne le pas pour que les contractions se réalisent régulièrement. Lorsque la fibrillation atriale s’installe, la petite zone de cellules qui va donner l’information essentielle à la contraction va être mise en compétition avec un grand nombre d’autres foyers de petites cellules. Ces dernières vont avoir une activité autonome, ce qui va rendre irrégulière la fréquence cardiaque", explique Xavier Waintraub.
La fibrillation atriale est une pathologie traitre car souvent silencieuse, qui touche 40 millions de personnes dans le monde. Pour être traitée le plus efficacement possible, elle doit être dépistée au plus tôt, dès l’apparition des premiers symptômes, que peuvent être un sentiment de fatigue, des palpitations, de l’essoufflement ou encore des vertiges.
Quels sont les facteurs de risque de cette maladie cardiaque ?
Si, le plus souvent, les causes de la fibrillation auriculaire sont inconnues, des facteurs de risque et des comorbidités associées ont été identifiés, comme nous le confirme le Pr Dominique Babuty, chef du service cardiologie au CHRU Trousseau de Tours. "Dans les dernières recommandations européennes sur la prise en charge de la fibrillation auriculaire, il y a une partie très importante accordée aux comorbidités", explique le spécialiste. Les principales comorbidités associées à la fibrillation atriale sont la surcharge pondérale, l’apnée du sommeil, le diabète, l’hypertension et la prise d’alcool.
Notre émission Questions aux Experts sur la fibrillation atriale avec le Pr Xavier Waintraub :