- La maladie de Parkinson touche plus de 4 millions de personnes dans le monde, et ce chiffre pourrait doubler d'ici 2030, avance l'association France Parkinson.
- 3 symptômes majeurs caractérisent cette pathologie : la lenteur à initier les mouvements (akinésie), une raideur musculaire (hypertonie) et le tremblement au repos.
- D'autres troubles non moteurs apparaissent également. En moyenne, un malade présente une quinzaine de symptômes tous types confondus.
La maladie de Parkinson est la deuxième pathologie neurodégénérative après Alzheimer, avance l'Inserm. Elle touche environ 200.000 personnes en France, avec 25.000 nouveaux cas diagnostiqués par an selon le Ministère de la santé. C’est une pathologie qui évolue lentement et insidieusement. Elle est due à la disparition progressive de certains neurones dans le cerveau qui produisent la dopamine. Cela entraîne une baisse de cette substance essentielle à la transmission d’informations entre les neurones permettant le contrôle des mouvements.
Parkinson : les 3 symptômes moteurs caractéristiques de la maladie
Les personnes souffrant de Parkinson présentent “un ralentissement moteur ou une fatigue qui dure”, signale le Pr Marc Verny dans une interview de Pourquoi Docteur. Ce ralentissement des mouvements, qui peut parfois s’accompagner de difficultés à les démarrer ou à les arrêter, est ce qu’on appelle l’akinésie. Les médecins parlent également d’hypertonie qui se traduit par une rigidité des membres. Enfin, les malades font également état de tremblements incontrôlés au repos.
Autre point à noter, ces symptômes se manifestent surtout d'un seul côté du corps, on parle alors de "manifestations asymétriques".
Dépression, perte d’odorat… Les autres troubles parkinsoniens
“À côté des troubles moteurs, la maladie de Parkinson est à l’origine de troubles non moteurs, qui peuvent être : une constipation opiniâtre ; des troubles du sommeil ; des troubles psychiatriques (anxiété, dépression, hallucinations visuelles) ; des problèmes d’hypotension orthostatique ; des troubles vesico-sphinctériens”, détaille le Pr Marc Verny.
Environ un quart des malades souffriraient de dépression dès le début de la maladie, un signe avant-coureur. Les médecins parlent alors de “dépression inaugurale” car à ce stade, les personnes touchées ne savent pas encore qu’elles le sont. Vient ensuite la “dépression secondaire”.
Une perte d’odorat, des difficultés de concentration ou encore des douleurs musculaires sont autant de signes de la pathologie. “En moyenne, on estime que chaque malade présente ainsi une quinzaine de symptômes tous types confondus”, indique la Fondation pour la recherche médicale.
Comment se fait le diagnostic de la maladie ?
“C’est une pathologie qui est liée à l’âge, c’est-à-dire que plus on vieillit, plus on a de risque de développer la maladie de Parkinson”, souligne le neurologue. Si le diagnostic est essentiellement clinique avec la présence ou non des symptômes moteurs, il faut faire, notamment chez les patients âgés, “une imagerie cérébrale, parce que c’est important de regarder si le malade présente des lésions micro-vasculaires.” Cela permet ainsi au médecin d’exclure toute autre pathologie qui pourrait être à l’origine des symptômes.