- Il n’existe aucun traitement contre le syndrome respiratoire du Moyen-Orient, le MERS, apparu pour la première il y a 10 ans en Arabie Saoudite.
- Au total dans le monde, 1.219 cas ont été diagnostiqués depuis, provoquant la mort de 449 personnes, rapporte l'Institut Pasteur.
Le virus de la Covid-19 n’est pas le seul coronavirus qui va inquiéter les autorités sanitaires durant cette Coupe du monde de football 2022, qui se tiendra du 20 novembre au 18 décembre au Qatar. Une autre maladie, elle aussi causée par un coronavirus, est également source de préoccupations : le MERS, acronyme de "syndrome respiratoire du Moyen-Orient".
Quels sont les symptômes du "virus du chameau" et à quel point est-il mortel ?
Le problème, c’est qu’à l’occasion de cette Coupe du monde, les supporters pourraient être en contact avec les premiers vecteurs de cette maladie : les chameaux et les dromadaires. "Les humains sont infectés par contact direct ou indirect avec des dromadaires infectés, bien que la voie exacte de transmission demeure incertaine", précise l’OMS. Le "Mers-CoV," le coronavirus à l'origine du MERS, est d’ailleurs parfois appelé "virus du chameau". Or, ces camélidés seront des animaux vedettes durant cet événement. Les autorités ont donc demandé aux supporters de ne pas les approcher afin d’éviter une contamination au Mers-CoV.
Le MERS provoque des symptômes que nous connaissons très bien depuis la pandémie : fièvre, toux, essoufflement, pneumonie et de possibles troubles gastro-intestinaux. "Les formes graves de la maladie peuvent entraîner une insuffisance respiratoire" et entraîner un décès chez les personnes les plus fragiles et les patients atteints de comorbidités comme le diabète, l’insuffisance rénale, etc., détaille l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces symptômes peu spécifiques ralentissent parfois le diagnostic, notamment dans un pays confronté pour la première fois à ce type de virus, explique l’Institut Pasteur.
Selon les données officielles, le MERS provoquerait la mort dans 35 % des cas. Un chiffre à prendre avec des pincettes puisque l’institution internationale admet que beaucoup de cas bénins ont pu échapper à sa surveillance et n’ont donc pas été comptabilisés.
MERS : malgré la Coupe du monde, le risque de pandémie est faible
Heureusement, seul un contact prolongé avec les animaux bosselés ou la consommation de leur viande mal préparée constituent un véritable risque. La contamination entre humains est également possible mais assez rare : très peu de cas ont été observés et seulement dans certains centres de santé. Cette année au Qatar, 2 personnes ont succombé au MERS (deux éleveurs de camélidés) et 7 depuis 2012, selon les chiffres de l’OMS.
En raison de ce faible risque, il n’y a pas eu de grands moyens déployés sur place. Les autorités se sont contentées d’une simple mise en garde et l’OMS n’a préconisé "aucune restriction des voyages et du commerce, ni la mise en place de procédures de dépistage à l’entrée des pays".