Des douleurs abdominales, du sang dans les selles, une anémie… les signes évocateurs d’un cancer colorectal sont nombreux. La Fondation pour la recherche sur le cancer détaille les symptômes : des douleurs abdominales liées à des contractions de l’intestin, des troubles du transit intestinal, une masse perceptible à la palpation de l’abdomen, une anémie, un amaigrissement inexpliqué, une altération de l’état de santé général, des saignements du rectum ou encore la présence de sang dans les selles.
Le cancer colorectal reste silencieux longtemps avant d'être dépisté
C’est ce dernier symptôme qui a alerté un père de famille, Geoffrey Seymour qui témoigne dans le média Independant. En effet, juste avant son 41ème anniversaire, il a découvert du sang dans ses selles. “Sensibilisé à ce symptôme, il décide alors de consulter son médecin généraliste. Il apprend alors qu'il est atteint d'un cancer de l'intestin de stade 4 avec des métastases dans le foie”, peut-on lire dans le journal anglais qui relaie son histoire.
En effet, pendant longtemps, le cancer peut rester asymptomatique. Lorsque les symptômes apparaissent, ils sont souvent le signe d’une maladie déjà évoluée.
C’est ce qui fait que le dépistage régulier est primordial. Depuis le 1er mars 2022, toute personne éligible peut recevoir gratuitement un test à domicile. "Si du sang est trouvé dans les selles lors du test de dépistage, une coloscopie est effectuée. Elle permet de diagnostiquer un cancer colorectal à un stade peu évolué, voire d’éviter un cancer en mettant en évidence des polypes ou adénomes", rappelle le Ministère de la Santé.
Détecté tôt, le cancer colorectal se guérit dans 9 cas sur 10. Le test de dépistage s’adresse aux femmes et aux hommes, âgés de 50 à 74 ans. Tous les deux ans, ceux-ci reçoivent automatiquement une invitation par courrier pour participer au programme de dépistage du cancer colorectal.
Les MICI sont un facteur de risque de cancer colorectal
Concernant les personnes touchées par ce cancer, une étude récente a démontré que celles qui souffrent de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) sont plus à risque de développer cette pathologie.
Les MICI regroupent la maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH). Toutes deux se caractérisent "par une inflammation de la paroi d’une partie du tube digestif, due à une dérégulation du système immunitaire intestinal", indique l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm).
D’après les chercheurs de l’université de Yale aux États-Unis, auteurs de cette étude, une bactérie appelée Morganella morganii qui vit dans le système digestif des mammifères et des humains sécrète toute une famille de génotoxines. Or ces substances chimiques possèdent la faculté de modifier l’ADN cellulaire et peuvent donc jouer un rôle important dans le développement du cancer colorectal chez les personnes atteintes de maladies inflammatoires de l’intestin.