C’est une avancée majeure pour le traitement et la prévention du diabète de type 1 : les régulateurs de l'agence américaine des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), ont approuvé le teplizumab pour les patients âgés de huit ans et plus.
Un médicament qui traite la cause profonde du diabète de type 1
Ce médicament - vendu sous le nom de Tzield - est un type d'immunothérapie qui agit en s'attaquant à la cause profonde du diabète de type 1 plutôt qu'à ses seuls symptômes. Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune non évitable qui se développe généralement dans l'enfance mais il peut survenir à tout âge, indique l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Le diabète de type 2, lui, est surtout causé par une mauvaise alimentation et par l’obésité.
Les symptômes du diabète de type 1, tels que la sensation de soif intense, l'émission d'urine plus importante que d'habitude, la perte de poids sans effort et la grande fatigue, peuvent apparaître rapidement, en particulier chez les enfants.
Grâce au teplizumab, l’organisme ne n’attaque plus aux cellules pancréatiques qui produisent l’insuline et qui sont essentielles au contrôle de la glycémie. C’est ce mécanisme qui est oeuvre lors du diabète de type 1 : une absence de sécrétion d’insuline par le pancréas.
Le diabète de type 1 est dangereux pour les organes
"Les complications concernent principalement le cœur et les vaisseaux, qui sont les premiers lésés par une concentration excessive et permanente de glucose dans le sang. Le diabète entraine ainsi des lésions vasculaires augmentant le risque d’athérosclérose, d’infarctus du myocarde, d’AVC ou encore d’artérite des membres inférieurs. Le diabète affecte également les petites artères qui nourrissent les reins, les nerfs des membres inférieurs et la rétine – on parle alors de complications micro-vasculaires”, indique l’Inserm.
Habituellement, les personnes atteintes de diabète de type 1 sont obligées de s'injecter régulièrement de l'insuline, une hormone essentielle à la régulation de la glycémie notamment dans les cellules musculaires, les adipocytes (cellules graisseuses) et les hépatocytes (cellules du foie). L’absence de cette hormone empêche l’organisme de stocker du sucre. Elle entraîne donc un risque majeur d’hyperglycémie au moment des prises alimentaires.
Le teplizumab retarde la progression du diabète de type 1
Ce nouveau médicament peut donc aider les personnes aux premiers stades de la maladie à gagner du temps : jusqu'à trois ans, avant de devenir dépendantes des injections d'insuline. Aux États-Unis, il est désormais autorisé pour les patients atteints de diabète de type 1 au stade deux, c'est-à-dire lorsque leur taux de glycémie est anormal mais que leur organisme produit encore de l'insuline. Ils reçoivent une perfusion quotidienne d'une durée maximale d'une heure pendant deux semaines, qui peut contribuer à éviter des symptômes plus graves au stade trois, lorsque le diabète est cliniquement diagnostiqué.
"Pendant 100 ans, les personnes atteintes de diabète de type 1 ont compté sur l'insuline pour traiter la maladie, et la décision d'aujourd'hui signifie que pour la première fois, la cause fondamentale de la maladie - une attaque du système immunitaire - peut être combattue et le diabète de type 1 potentiellement retardé jusqu'à trois ans”, a déclaré dans le Daily Mail Chris Askew, le directeur général de Diabetes UK, qui met tout en oeuvre pour l’autorisation de mise sur le marché au Royaume-Uni.
La date d’arrivée de ce médicament en France n’est pas encore connue.