- Les cancers du sein sont les cancers les plus fréquents chez les femmes en France et constituent la principale cause de mortalité, d’après l’Institut National du Cancer.
- Une femme sur huit développe un cancer du sein au cours de sa vie. Pourtant, détecté tôt, le cancer du sein guérit dans 9 cas sur 10 d’après l’Assurance Maladie.
15 minutes d'exercice par semaine suffisent à réduire de 60 % le risque de décès chez les survivantes du cancer du sein : voilà la conclusion d’une étude américaine sur 315 survivantes post-ménopausées du cancer du sein, publiée dans JAMA Network Open.
Cancer du sein : l'activité physique augmente les chances de survies
Les participantes, dont l'âge moyen était de 71 ans, avaient reçu leur diagnostic initial au moins deux ans auparavant. Pour arriver à cette découverte, les chercheurs ont mené auprès d’elles des entretiens entre 2013 et 2015, et les ont suivis soit jusqu'à leur décès, soit jusqu'à la fin de l'étude en avril de cette année.
Les participantes ont été répartis en trois groupes en fonction de la quantité d'exercice qu'elles faisaient sur une semaine typique : actif, modérément actif ou insuffisamment actif. Les personnes qui faisaient moins de 15 minutes d'exercice continu sur une période de sept jours étaient considérées comme insuffisamment actives.
D’après les chercheurs, la diminution du risque de décès était similaire dans les groupes actifs et modérément actifs. Ils appellent désormais à l'intégration de l'exercice dans la lutte contre le cancer du sein, étant donné que "même une activité modérée peut être vitale pour prolonger la survie".
Il a déjà été démontré que les femmes qui pratiquaient une activité physique régulière avant le diagnostic de leur cancer et après le traitement étaient moins susceptibles de voir leur cancer réapparaître ou de mourir que celles qui étaient inactives.
Vers un dépistage du cancer du sein personnalisé ?
La prévention et le dépistage du cancer du sein sont éminemment importantes et la recherche avance. Très récemment une équipe de chercheurs norvégiens et espagnols ont développé et validé avec succès un modèle de dépistage personnalisé pour estimer le risque de cancer du sein chez les femmes participant à BreastScreen Norway, le programme national de dépistage du cancer du sein en Norvège.
En effet, actuellement le dépistage du cancer du sein concerne toutes les femmes d’une tranche d’âge - de 50 à 74 ans, quels que soient ses facteurs de risque ou de prédisposition à la maladie. Concrètement grâce aux travaux des chercheurs, "une femme à faible risque pourrait se voir proposer un dépistage par mammographie standard tous les trois ou quatre ans au lieu de deux ans. Une femme à risque moyen pourrait se voir proposer un dépistage par mammographie 3D avancée tous les deux ans, tandis que les femmes à risque élevé pourraient se voir proposer un nouveau test de dépistage par mammographie ou IRM chaque année", a expliqué Dr Javier Louro de l'Hospital del Mar, qui a présenté cette étude mercredi 17 novembre à la 13e conférence européenne sur le cancer du sein.
Toutes ces stratégies sont encore "théoriques et doivent être étudiées au regard de leur efficacité", ont cependant précisé les auteurs de l’étude.