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Vaccination contre la grippe : un «retard important» qui va aggraver l’épidémie ?

Alertant sur un retard de la vaccination par rapport à l’an dernier, les syndicats de pharmaciens craignent une épidémie de grippe très virulente cet hiver.

Vaccination contre la grippe : un \ vchal / istock




L'ESSENTIEL
  • Chaque année, il y a deux à six millions de cas de grippe en France, selon Santé Publique France. Cette épidémie saisonnière cause entre 10.000 et 15.000 décès par an, principalement chez les personnes fragiles.
  • La grippe est provoquée par le virus Influenza. Les premiers symptômes sont généralement une forte fièvre, une fatigue intense, des courbatures et des maux de tête. La vaccination antigrippale doit être renouvelée tous les ans.

Un "retard très important" : redoutant une épidémie de grippe "particulièrement intense" cet hiver, les deux principaux syndicats de pharmaciens ont exprimé leur inquiétude concernant le taux de vaccination des Français, en baisse par rapport à l’an dernier.

Un recul de 18,3 % du nombre de vaccinations antigrippales

En effet, au 18 novembre, soit plus d’un mois après le lancement officiel de la campagne de vaccination antigrippale, quelque 7 millions de doses avaient été distribuées, contre 8,6 millions sur la même période en 2021. C’est 18,3 % de moins, selon les chiffres collectés auprès de 14.000 des 20.000 pharmacies françaises et publiés par la société IQVIA, spécialiste des données de santé.

Dans un communiqué de presse, le syndicat Uspo "tire la sonnette d’alarme" sur cette chute "particulièrement inquiétante" de la couverture vaccinale. Il recommande aux pharmaciens d’être "proactifs" et de "demander à leurs patients s’ils sont vaccinés contre la grippe et les inciter à se mettre à jour".

Une "fatigue générale" envers la vaccination ?

"C’est un peu la cata cette année", confirme à l’AFP Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), premier syndicat de la profession. D’autant plus que cette baisse du taux de vaccination concerne avant tout les publics dits "prioritaires" (seniors, malades chroniques, femmes enceintes...), qui avaient droit à une injection réservée jusqu’au 15 novembre. Il pointe une "fatigue générale envers la vaccination" et un "retard" qu’il sera "très difficile" de rattraper sans une "campagne de communication importante".

Il faut agir vite, a confirmé le ministre de la Santé, François Braun, sur RTL, car "les indicateurs d’arrivée de la grippe ont commencé à s’allumer en Bretagne", passée en phase pré-épidémique au début du mois, et que l’épidémie naissante s’annonce "virulente". Le ministre a tout de même tenu à rassurer, affirmant que notre système de santé pourra "supporter l’arrivée de la grippe si tout le monde y met du sien" et "si les personnes les plus fragiles se font vacciner".

Pour rappel, vous avez jusqu’au 31 janvier 2023, date de fin de la campagne de vaccination, pour vous faire injecter le sérum contre la grippe. Pour plus d'informations, c'est ici.

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