- Les Français dorment moins de sept heures par nuit en moyenne. C'est, en moyenne, une heure et demie de moins qu’il y a 50 ans, selon l’Inserm.
- Pourtant, un bon rythme de sommeil a de nombreux effets bénéfiques sur la santé physique et mentale : il booste le moral, stimule la créativité et favorise le bon fonctionnement de l’organisme.
- Les adultes (26-64 ans), ont besoin de dormir entre 7 et 9 heures. Les adolescents (14-17 ans) ont, quant à eux, besoin de dormir 8 à 10 heures par nuit. Les personnes âgées de 65 ans et plus affichent, elles, des besoins plus faibles.
C’est bien connu, nous passons en moyenne un tiers de notre vie à dormir. Et s'il était possible de profiter de ce temps précieux en dormant beaucoup moins mais sans être dans le coaltar ?
C’est l’objectif un peu fou que se sont donné des scientifiques, rapporté par Anicet Mbida dans sa chronique “L’innovation du jour” au micro d’Europe 1 : réussir à nous faire dormir deux heures, voire moins, tout en conservant les mêmes avantages qu’une nuit complète de huit heures de sommeil.
Optimiser le sommeil grâce à la stimulation électrique du cerveau
Comment ? Grâce à une optimisation maximale du sommeil, qui consiste à nous faire plonger directement dans le sommeil profond, la phase du sommeil la plus réparatrice. Toutes les autres phases - de somnolence, de réveil ou de sommeil paradoxal - seraient supprimées. Ce ne sont que les débuts des recherches, mais le concept est déjà là : stimuler le cerveau avec le même type d’impulsions que l’on observe durant le sommeil profond. Grâce à un casque couvert d’électrodes programmé pour s’activer pendant deux heures, l’objectif est de faire croire au cerveau qu’il a pu se reposer aussi longtemps que lors d’une bonne nuit de sommeil de huit heures.
Le problème, c’est que durant le sommeil, il n’y a pas que notre tête qui a besoin de repos. Notre corps en demande également pour se débarrasser des toxines et se revigorer, entre autres. Pour compenser cet écueil, les scientifiques planchent sur des sortes de lits cocons ou des pyjamas électroniques capables de stimuler les organes et booster leur capacité de régénération.
Dormir 2 heures par nuit, quelles conséquences sur la santé ?
Néanmoins, bien que le concept donne envie, une telle expérience pourrait peut-être avoir des effets néfastes sur la santé à long terme. En réalité, la communauté scientifique manque d’information sur les conséquences d’un tel changement de rythme. De plus, la réussite même d’un tel projet reste encore théorique et les recherches sont encore loin d’être abouties.
Enfin, quand bien même cela serait possible un jour, il faudrait alors réfléchir aux conséquences sociales de ce bouleversement. Comment adapter la société à ce nouveau mode de vie où l’on ne dormirait que deux heures, au moment où on le souhaite ? La notion de travail, de repos, de loisirs… tout devra sans doute être repensé.