- Depuis le mois de juillet 2019, les "violences éducatives ordinaires", qu'elles soient physiques ou psychologiques, sont interdites en France.
- "L'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques", stipule le Code Civil.
Les fessées ont un vrai impact sur la santé mentale des enfants et cela se répercute à l’adolescence. Des chercheurs, dont les travaux ont été publiés dans la revue Biological Psychiatry: Cognitive Neuroscience and Neuroimaging, ont en effet découvert que les "violences éducatives ordinaires", perturbent les réseaux de neurones dans leur cerveau en développement.
Un enfant battu a plus de risque de souffrir de symptômes anxieux et dépressifs
"Bien que le châtiment corporel soit une forme courante de punition dont les effets négatifs sur la santé et le comportement sont connus, la façon dont ce type de punition affecte les systèmes neurocognitifs est relativement inconnue", indiquent les auteurs qui se sont donc penchés sur la question. D’après leurs travaux, à l’adolescence, les jeunes victimes accordent plus d'importance à leurs erreurs, et apprécient moins les récompenses obtenues, ce qui les rend plus enclins à la dépression.
La maltraitance impact les neurones des enfants
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs ont examiné comment le châtiment corporel affecte les mesures du traitement de l'erreur et de la récompense dans le cerveau de 149 garçons et filles adolescents de 11 à 14 ans. Ils ont fait exécuter des tâches aux adolescents, qui les mettaient soit face à un échec soit face à un succès.
Les châtiments corporels subis au cours de la vie ont eux été évalués à l'aide de l'inventaire du stress et de l'adversité (STRAIN), un outil qui "évalue de manière efficace et fiable l'exposition cumulative d'une personne à des facteurs de stress majeurs au cours de sa vie".
En France, les violences éducatives ne sont pas encore sanctionnées pénalement mais lorsqu'elles sont répétées, le juge des enfants peut être saisi et l'affaire peut aboutir au tribunal.