En 2021, 40 millions d'enfants ont manqué une dose de vaccin contre la rougeole : 25 millions la première dose et 14,7 millions la seconde dose. Voilà le constat inquiétant qu’a dressé l’Organisation Mondiale de la Santé lors de son dernier rapport sur la couverture vaccinale contre la rougeole, qui est en déclin dans le monde entier.
La rougeole est potentiellement mortelle
Le taux mondial de couverture vaccinale pour la première dose est ainsi au plus bas depuis 2008 ce qui présente un risque accru pour la santé des enfants. La rougeole, qui tire son nom des plaques rouges qu’elle provoque sur le corps, est une maladie très contagieuse due à un virus qui se transmet très facilement par la toux, les éternuements et les sécrétions nasales, indique le Ministère de la Santé et de la Prévention : "Une personne contaminée par la rougeole peut infecter entre 15 et 20 personnes”, précise le Ministère.
Des complications dues au virus même ou à des surinfections peuvent survenir : laryngite, otite, pneumonie et, plus grave, encéphalite pouvant entraîner la mort ou de possibles séquelles. Les hospitalisations pour complications sont plus fréquentes chez les nourrissons de moins d’1 an, les adolescents et les adultes.
Une couverture vaccinale très élevée est nécessaire afin d’atteindre une immunité collective, elle est d’ailleurs obligatoire en France pour tous les enfants nés à partir du 1er janvier 2018. La première dose est administrée à 12 mois et la seconde entre 16 et 18 mois.
La vaccination contre la rougeole est indispensable pour protéger les enfants
Le rapport de l’OMS a estimé à 9 millions le nombre de cas de rougeole dans le monde en 2021, avec 128.000 décès. Au total, 22 pays ont connu des épidémies importantes l’année dernière, notamment en Afrique et au Moyen-Orient. "La rougeole est une menace imminente dans toutes les régions du monde”, indique l’OMS qui explique qu’à cause de la Covid-19, "les programmes d’immunisation ont gravement été affectés".
En effet, l'épidémie de Covid-19 a entraîné des interruptions et des retards dans la vaccination des enfants.
"Derrière chaque statistique dans ce rapport, se trouve un enfant à risque face à une maladie évitable", a affirmé le Directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.
L'OMS demande instamment une "action coordonnée pour donner la priorité aux efforts visant à trouver et à vacciner tous les enfants non protégés, y compris ceux qui ont été oubliés au cours des deux dernières années".