Alors que ce vendredi 25 novembre 2022, c'est la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la Haute Autorité de Santé (HAS) a mis au point un outil indispensable pour le repérage des victimes, même en l’absence de signes d’alerte.
Interroger les femmes permet de repérer les violences
Dans ce document destiné aux médecins généralistes (et aussi aux pédiatres, gynécologues…), la HAS indique qu’ils sont des interlocuteurs de choix et que questionner leurs patientes est efficace : "Sur 10 patientes vues, 3 à 4 femmes pourraient être victimes de violences conjugales (...) vous avez trois fois plus de chance de dépister des violences en posant directement la question.”
Les professionnels de santé sont donc invités à poser systématiquement des questions à toutes leurs patientes et particulièrement aux femmes enceintes et/ou qui viennent d’accoucher : "Comment ça se passe à la maison / avec votre partenaire ? Pensez-vous avoir subi des violences (physiques, verbales, psychiques, sexuelles) au cours de votre vie ?”, par exemples.
"L'enjeu est de normaliser le sujet chez les professionnels de premier recours, au bénéfice d'une prise en charge plus précoce des femmes victimes de violences et de leur protection", indique la Haute Autorité de Santé. En cas de doute, les médecins peuvent proposer un accompagnement médical, social ou juridique.
Outre ce dispositif, d’autres techniques permettent d’aider les victimes de violences conjugales notamment en les aidant à prendre conscience que la relation est toxique, violente, non consentie et dangereuse.
Violences faites aux femmes : des repères pour savoir si on est victime
Parmi elles, le violentomètre, qui est présenté sous forme de règle graduée colorée en trois segments :
- "Profite", en vert "Ta relation est saine quand il a confiance en toi, s'assure de ton accord pour que ce que vous faites ensemble..." ;
- "Vigilance, dis stop !”, en orange et qui tire vers le rouge "Il y a de la violence quand il se moque de toi en public, te manipule, t'isole de tes proches..." ;
- "Protège-toi, demande de l'aide”, en rouge "Tu es en danger quand il menace de se suicider à cause de toi, te menace avec une arme, te pousse, te tire, te gifle, te secoue, te frappe...".
Il existe également des moyens de s’informer sur les violences. Le 39 19, qui est un numéro d’écoute, d'information et d'orientation vers des dispositifs d'accompagnement et de prise en charge, gratuit, anonyme et accessible 24h/24 et 7 jours sur 7.
Mais aussi un site internet : arretonslesviolences.gouv.fr qui permet de trouver toutes les aides et conseils qui peuvent vous aider ou aider un(e) proche victime de violence et rappelle que les violences sexistes et sexuelles sont interdites et punies par la loi.