- Les macaques rhésus présentent des changements liés à l'âge que nous observons chez les êtres humains, notamment une diminution de la densité osseuse, des modifications du système immunitaire et une altération des fonctions cognitives.
- "Chez les macaques femelles, un statut social faible est associé à une mortalité accrue", selon l’équipe.
AVC, dépression, Alzheimer, diabète, crise cardiaque… Ces différentes maladies peuvent être provoquées par la solitude. Pour ne plus se sentir seul, des chercheurs du King’s College London (Angleterre) ont recommandé de se tourner vers le bénévolat et de prendre soin de ses petits-enfants. Afin de parvenir à cette conclusion, ils ont réalisé des travaux publiés dans la revue Perspectives on Psychological Science. Pour les besoins des recherches, les auteurs se sont appuyés sur une précédente étude parue dans la revue Aging and Mental Health. Dans le cadre de cette dernière, l’équipe a analysé et synthétisé les informations de 28 cohortes provenant de 21 pays et incluant 191.652 adultes de plus de 50 ans.
Une réduction de la solitude grâce au bénévolat et à la prise en charge des petits-enfants
D’après les résultats, le fait de s'occuper de son conjoint ou de son partenaire souffrant de problèmes de santé, en particulier la démence ou la maladie d'Alzheimer, était lié à une plus grande solitude chez les participants. En revanche, le fait de prendre soin de ses petits-enfants et de devenir bénévole était associé à des niveaux d’isolement plus faibles. "La solitude peut donner aux gens le sentiment d'être déconnectés des autres, et peut avoir un large éventail d'effets négatifs sur leur santé physique et mentale. Il y a un besoin urgent d'identifier les personnes âgées qui peuvent être plus vulnérables au sentiment de solitude et de développer ces solutions ciblées pour prévenir et réduire l’isolement", a déclaré Samia Akhter-Khan, auteure des travaux, dans un communiqué.
Cerveau : être entouré de ses amis et de sa famille permet de vieillir en bonne santé
Récemment, des scientifiques de l'université d'État de l'Arizona ont mis en avant l’importance de maintenir un environnement social positif lorsque l’on prend de l’âge. Selon leur étude, publiée dans la revue Nature Neuroscience, garder de bons liens avec ses amis et sa famille serait l'un des ingrédients clés d'un vieillissement sain.
Pour mener à bien leurs recherches, les auteurs ont recruté des macaques rhésus afin de mieux comprendre comment notre environnement social peut modifier notre physiologie, du niveau de l'organisme jusqu'à nos gènes. "Nous avons généré un ensemble de données transcriptionnelles cérébrales multirégionales et mononucléaires englobant 15 régions du cerveau", peut-on lire dans les travaux.
Selon l’équipe, des changements liés à l'âge se produisent dans les gènes associés aux fonctions neurales et aux maladies neurologiques, y compris la maladie d'Alzheimer. Autre constat : les femelles ayant un statut social plus élevé présentaient des profils moléculaires plus jeunes et plus résistants, ce qui établissait un lien entre l'environnement social et le vieillissement cérébral.