- La gastroentérite de l’enfant est une maladie inflammatoire aiguë des intestins, à l’origine de nausées, de vomissements, de douleurs à type de crampes abdominales et de diarrhées.
- Le plus souvent secondaire à une infection par un virus, elle peut provoquer une déshydratation chez l’enfant.
- Les épidémies de gastro-entérite surviennent généralement durant l’hiver (décembre-janvier-février).
Bonne nouvelle pour les parents ! Les autorités sanitaires ont donné leur aval : dès ce lundi, le vaccin contre la gastro-entérite sera remboursé à 65 % par l'Assurance maladie. Cela permettra une économie de l'ordre d'une centaine d'euros.
La gastroentérite chez l’enfant peut parfois avoir des origines bactériennes, parasitaires ou médicamenteuses (antibiotiques). Mais, le plus souvent, elle est virale, provoquée par une infection à rotavirus. La maladie est alors particulièrement contagieuse, surtout quand l’hiver tombe. Et elle n’est pas toujours anodine, notamment chez les plus petits.
La gastro-entérite peut entraîner des complications chez les nourrissons
Les infections à rotavirus, principales causes de la maladie, sont à l’origine d’environ 28.000 consultations aux urgences et 20.000 hospitalisations d'enfants de moins de 3 ans chaque année, la plupart du temps en raison de la déshydratation induite par les vomissements et diarrhées répétées, très dangereuses chez les nourrissons.
C’est pourquoi il est recommandé de vacciner les bébés à compter de six semaines après la naissance. Si cela est fait, les deux vaccins existants contre ces virus (le Rotarix, qui ne vise qu'une souche de rotavirus, et le RotaTeq qui en contient cinq) sont efficaces à environ 80 % contre les infections et les hospitalisations, précise le ministère de la Santé. Toutes les doses doivent avoir été reçues avant 6 mois pour le Rotarix, et 8 mois pour le RotaTeq. Ces deux vaccins s’administrent par voie orale.
Cette vaccination n'est pas obligatoire, mais la Sécurité sociale l’encourage avec ce remboursement. Toutes les familles pourront en bénéficier. Si les recommandations vaccinales sont suivies, le système de santé et les urgences pourraient être soulagés, alors que l’épidémie de Covid-19 repart cette saison.
Vaccin contre la gastro-entérite : y a-t-il des effets secondaires ?
La Haute Autorité de santé à tranché de nouveau en faveur de la vaccination cet été, après avoir réévalué ses estimations quant au risque d’invagination intestinale aiguë (IIA) suite au vaccin. Selon les estimations d'experts, le surrisque maximal est de 6 cas pour 100.000 enfants dans la semaine suivant l'ingestion des deux vaccins. Les symptômes à surveiller dans les 7 jours après que le bébé a reçu la dose sont des pleurs inhabituels, un refus de s'alimenter ou de boire, des vomissements, une pâleur, un bébé “mou” (hypotonie), et la présence de sang dans les selles.
Néanmoins le risque est très faible. D’ailleurs, la vaccination peut aussi contribuer à éviter les cas d'IIA. En effet, certaines infections virales, dont les infections à rotavirus à l’origine de la gastro-entérite, peuvent causer des invaginations intestinales aiguës. Ainsi, en limitant la propagation du virus à de nombreux enfants, le risque d’IIA serait également réduit.