- Selon la Haute autorité de santé, 66.000 personnes âgées sont victimes d'une fracture de la hanche chaque année, en France.
- 10 à 30 % d'entre elles deviennent dépendantes dans l'année qui suit la fracture.
- Les chutes et l'ostéoporose sont les principaux facteurs de risque de fracture de la hanche.
Plus l’âge avance, moins la chute est banale. En vieillissant, le risque de fracture augmente et elle nécessite parfois une hospitalisation. Certaines personnes sont plus susceptibles d’être concernées, à cause de leurs antécédents médicaux, d’une maladie, de leur consommation d’alcool ou encore de leur manque d’activité physique. Mais à l’inverse, d’autres semblent davantage protégées face au risque de fracture liée à la chute. Selon une étude parue dans la revue spécialisée Food & Function, l’alimentation contribue à la bonne santé des os et peut ainsi réduire ce risque.
Une étude sur les liens entre vitamine K1 et risque de fracture
Ces travaux, réalisés par les chercheurs australiens, s'appuient sur la participation de 1.400 femmes âgées de plus de 70 ans. Elles ont été suivies pendant plus de 14 ans afin d’observer leur risque de fracture de la hanche et d’hospitalisation. Pendant ce temps, elles ont répondu régulièrement à des questionnaires sur leur alimentation. Les scientifiques se sont particulièrement intéressés à la quantité de vitamine K1 consommée par les participantes. Ce nutriment est notamment présent dans les choux, les épinards, le brocoli, les algues, le fenouil, le cresson, le soja ou l’huile de colza.
Fracture de la hanche : la K1 réduit de moitié le risque d’hospitalisation
Les résultats de cette étude montrent que les femmes qui consommaient plus de 100 microgrammes de vitamine K1, soit l'équivalent d'environ 125 grammes de légumes à feuilles quotidiennement, avaient 31 % de risques en moins d'avoir une fracture, en comparaison aux participantes qui en consommaient moins de 60 microgrammes par jour. En ce qui concerne les hospitalisations liées à une fracture de la hanche, les femmes consommant le plus de vitamine K1 avaient un risque réduit de moitié. "Nos résultats sont indépendants de nombreux facteurs de risque établis pour les fractures, notamment l'indice de masse corporelle, l'apport en calcium, le taux de vitamine D et les maladies", précise Dr Marc Sim, l’auteur principal de cette étude.
Comment expliquer l’effet protecteur de la vitamine K1 face au risque de fracture ?
Ce chercheur, dont le travail s’intéresse notamment à l’impact de la nutrition sur la fonction musculo-squelettale, rappelle que cette vitamine est aussi associée à une meilleure santé cardiovasculaire. Dans le cas de la fonction osseuse, les bénéfices de la vitamine K1 pourraient être liés à son impact sur la sécrétion d’ostéocalcine, ces protéines font partie des composants des os et participent à la fixation du calcium. Selon l’auteur, des essais médicaux ont montré que des apports alimentaires en vitamine K1 inférieurs à 100 microgrammes par jour pourraient être trop faibles pour permettre ce processus. "La vitamine K1 peut également favoriser la santé des os en inhibant divers agents de résorption osseuse", indique-t-il. Pour tirer le maximum de bénéfices de ce nutriment, il recommande ainsi de consommer au minimum 100 grammes de vitamine K1 quotidiennement, "soit l'équivalent d'une à deux portions de légumes tels que les épinards, le chou frisé, le brocoli et le chou".