- 900.000 personnes en France sont atteintes de la maladie d’Alzheimer d’après l’Inserm.
- Après 65 ans, la maladie d’Alzheimer concerne environ deux fois plus de femmes que d’hommes indique le Ministère de la Santé et de la Prévention.
La recherche pour lutter contre la maladie d’Alzheimer avance mais elle n’a pas toujours les résultats escomptés…. En effet, alors que des chercheurs japonais ont trouvé un moyen de réduire significativement le déclin cognitif lié à la maladie, il s’avère que le traitement entraîne de nombreux effets indésirables.
Le lécanemab diminue le déclin cognitif induit par Alzheimer
D’après leurs travaux publiés dans la revue scientifique New England Journal of Medicine menés sur près 1.800 patients âgées de 50 à 90 ans atteints de la maladie d'Alzheimer précoce, une molécule appelée lécanemab permet d’observer une baisse de 27 % des troubles des facultés sensorielles et intellectuelles.
Le traitement cible en effet avec succès l’accumulation anormale de la protéine "bêta-amyloïde ", qui avec la protéine "tau", provoque la maladie d’Alzheimer caractérisée par des troubles de la mémoire récente, des fonctions exécutives et de l’orientation dans le temps et l’espace.
Mais il s’accompagne de risques réels et trop dangereux pour la santé des patients : 17,3 % des patients de l’étude ont développé des hémorragies cérébrales (contre 9 % chez le groupe placebo) et 12,6 % ont été atteints par un œdème cérébral (1,7 % dans le groupe placebo). Le médicament lécanemab n’a en outre pas eu un impact significatif sur la mortalité et il s’accompagne de lourdes contraintes comme des injections et des scanners fréquents.
La recherche médicale permet de mieux comprendre la maladie d'Alzheimer
"Des essais plus longs sont justifiés pour déterminer l'efficacité et la sécurité du lécanemab dans la maladie d'Alzheimer précoce", ont indiqué les auteurs de l’étude.
Si on ne sait pas encore comment guérir cette maladie, les chercheurs sont sur la bonne voie et des travaux de recherche récents ont permis d'en connaître peu à peu les mécanismes biologiques. En effet, une autre équipe a découvert deux nouveaux gènes dont certaines mutations très rares augmentent le risque de développer la maladie d’Alzheimer, ce qui ouvre la voie à une nouvelle stratégie thérapeutique.