- Au 30 juin 2021, le nombre total de personnes ayant commencé un traitement par PrEP en France s’élevait à 42.159, selon l’enquête Epi-Phare.
- Il n’y a eu aucun cas de transmission du VIH chez les personnes qui suivaient correctement le traitement, souligne Sida Info Service.
Ce jeudi 1er décembre, c’est la Journée mondiale de lutte contre le Sida. Cette maladie fait toujours des victimes : en 2021, 650.000 personnes sont mortes de causes liées au virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et 1,5 million de personnes ont été infectées par le VIH, rappelle l’OMS. Et si on connaît le préservatif comme moyen efficace de prévention, on sait moins qu'une pilule permet aussi d’éviter de contracter le sida.
La PrEP s'adresse à toutes personnes à haut risque de transmission du VIH
La PrEP ou "pre-exposure prophylaxis" est destinée en priorité aux personnes séronégatives fortement exposées au VIH, comme les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes ou des travailleurs du sexe par exemple, indique Sidaction qui détaille la marche à suivre pour se voir prescrire le traitement.
Mais on peut aussi ne pas appartenir à ces catégories à risque et prendre la PrEP. En effet, chaque personne de plus de 15 ans qui a de multiples partenaires sexuels peut faire la démarche qui peut cependant être très longue : "On va vous demander pourquoi vous voulez la PrEP, puis il faut faire des entretiens de santé sexuelle et regarder vos fragilités au niveau des organes", explique Pascal Malo, chargé de projet à Aides.
La PrEP préserve seulement du VIH
Le traitement consiste à prendre un traitement continu, avec la prise quotidienne d’un comprimé quotidien de Truvada ou de son générique ; ou bien un traitement "à la demande", avec la prise de quatre comprimés de Truvada ou de son générique avant et après un rapport sexuel à risque (2 comprimés entre 24h et 2h précédant l’acte sexuel, puis 1 comprimé 24h et un autre 48h après la première prise) d'après Sidaction.
Attention toutefois : la PrEP protège du VIH mais pas des autres IST, gonorrhée, condylomes (liés aux papillomavirus), chlamydia, hépatites, syphilis, etc. et n’empêche pas non plus les grossesses non désirées.