Le zona a des répercussions à long terme sur la santé du cœur. C'est la conclusion d’une équipe de chercheurs du Brigham and Women's Hospital. Leur étude sur les complications provoquées par cette affection douloureuse, ressemblant à une éruption cutanée qui peut se produire n'importe où sur le corps ou la tête, a été publiée dans le Journal of the American Heart Association.
Le zona correspond à la réactivation du virus de la varicelle
Le zona est dû au virus varicelle-zona, une infection par la varicelle dans l’enfance. Le virus peut rester "en sommeil" dans certains ganglions nerveux mais sous l’effet de l’âge, de la fatigue, d’une maladie ou sans raison apparente, il peut se réactiver sous la forme d’un zona.
Pour mener leurs travaux, les chercheurs ont suivi 200.000 hommes et femmes provenant de trois grandes études de cohorte. Aucun des participants n'avait d'antécédents d'accident vasculaire cérébral ou de maladie coronarienne. L'observation s'est étendue sur une période allant jusqu'à 16 ans, afin de déterminer si certains d'entre eux présentaient un risque plus élevé de souffrir d'un accident vasculaire cérébral ou de développer une maladie cardiaque après une poussée de zona.
L'infection par le zona entraîne un risque cardiovasculaire important
Leurs résultats montrent que les personnes ayant déjà souffert du zona présentaient un risque à long terme de 30 % plus élevé de subir un événement cardiovasculaire majeur que les personnes n'ayant pas eu de zona. Ce risque a duré 12 ans ou plus.
En effet, le virus du zona a été détecté dans "les petits et les grands vaisseaux sanguins, ce qui peut entraîner des modifications chroniques du système vasculaire et une inflammation susceptible d'accroître le risque de blocage des vaisseaux sanguins et de restriction de la circulation sanguine”, expliquent les auteurs.
Les chercheurs précisent que l'une des principales limites de leurs travaux est qu'ils ont été réalisés en grande partie avant que le vaccin contre le zona ne soit largement disponible. "Nous recueillons actuellement des informations sur la vaccination parmi nos participants et nous espérons mener ces études à l'avenir", indique l'auteur de l'étude, Sharon Curhan, médecin et épidémiologiste à la division Channing de la médecine de réseau au Brigham and Women's Hospital.