Apprendre à jouer d’un instrument de musique à de nombreux effets positifs sur le cerveau. Des chercheurs de l'université de Bath en Angleterre en ont découvert un nouveau : l'apprentissage du piano améliore la capacité du cerveau à traiter les images et les sons. Ils montrent également comment cela peut nous aider à combattre les périodes de déprime et de stress.
Une heure de piano par semaine réduirait le stress, l'anxiété et la dépression
Selon les résultats de leur étude, publiés dans la revue Scientific Reports, les volontaires qui ont simplement suivi une heure de cours hebdomadaire de piano pendant 11 semaines ont signalé moins de dépression, de stress et d'anxiété. Les auteurs de l’étude suggèrent que les cours de musique pourraient être bénéfiques pour les personnes ayant des problèmes de santé mentale. D'autres recherches sont d'ailleurs en cours pour tester cela.
De plus, des améliorations significatives de la capacité à reconnaître les changements visuels et sonores dans l'environnement ont été également observées chez les participants à l’étude ayant reçu les cours de piano. Ces derniers ont montré une plus grande précision dans les tests où ils devaient déterminer si des “événements” sonores et visuels se produisaient en même temps par rapport aux autres.
La complexité de l'apprentissage du piano améliore les capacités cognitives
Ces améliorations multisensorielles peuvent être utiles dans plein de situations du quotidien, par exemple quand on conduit une voiture, quand on cherche quelqu'un dans une foule ou encore quand on joue aux jeux vidéos.
"Apprendre à jouer d'un instrument comme le piano est une tâche complexe : cela nécessite qu'un musicien lise une partition, génère des mouvements et surveille les retours auditifs et tactiles pour ajuster ses actions", a déclaré Karin Petrini, co-autrice de l’étude, dans un communiqué. La psychologue cognitive et spécialiste de la musique ajoute : "Les résultats de notre étude suggèrent que cela a un impact positif significatif sur la façon dont le cerveau traite les informations audiovisuelles, même à l'âge adulte, lorsque la plasticité cérébrale est réduite."