- Ce n’est pas la première attaque de ce type en France.
- Il y a un peu plus de 3 mois, le 22 août 2022, le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes, fréquenté par près de 700.000 habitants de la grande couronne parisienne, avait été la cible d'une autre cyberattaque.
- L’établissement de santé avait connu de fortes perturbations durant plusieurs semaines, avant de retrouver un fonctionnement proche de la normale autour de la mi-octobre.
Après le Centre hospitalier Sud Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes fin août, une nouvelle cyberattaque a touché le système hospitalier français ce samedi soir. L'établissement hospitalier de Versailles (Yvelines), situé au Chesnay-Rocquencourt, a été ciblé, causant une perturbation de son activité. Suite à cela, l'accueil des patients a été "limité", comme la direction de l'établissement l’a informé dimanche à l'AFP, confirmant les révélations de franceinfo. Le système informatique a été coupé et une cellule de crise ouverte, a précisé l'hôpital.
L'hôpital s'est mis en mode protection des données après la cyberattaque
Selon la direction, la cyberattaque a visé l’ensemble de l'établissement, dont l'hôpital André-Mignot qui englobe tous les services de court séjour et ambulatoire. Interviewé sur BFMTV, le ministre de la Santé François Braun a précisé que la cyberattaque n'avait "pas d'impact immédiat" sur l'activité de l'établissement et que des transferts de patients n'étaient "pas envisagés pour l'instant". L'hôpital s'est "mis en mode protection des données", a ajouté le ministre, expliquant que la détection rapide avait permis de "mettre en marche l'ensemble des mesures de protection".
Selon François Braun, le Samu "n'est pas atteint" par l'attaque. Le fonctionnement du Samu n'est en effet pas perturbé et aucun transfert n'a été effectué, a confirmé une source policière à l'AFP. Cependant, l'établissement hospitalier fonctionne en mode dégradé et les urgences sont fermées sauf pour les personnes qui se présentent spontanément, toujours selon cette source.
Une enquête a été ouverte par le parquet de Versailles
"Le parquet de Versailles s'est dessaisi au profit du parquet de Paris", qui a ouvert une enquête, a de son côté indiqué à l'AFP le parquet de Paris, sans mentionner les infractions visées. Les investigations ont été remises au Centre de lutte contre les criminalités numériques (C3N) de la gendarmerie et à la Sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité (SDLC) de la police judiciaire, précise le parquet. Affaire à suivre donc.