70 % des cancers de la bouche sont diagnostiqués trop tardivement, selon l’Institut national du cancer. Un dépistage précoce du cancer permet d’améliorer les chances de guérison. Mais les symptômes de cette maladie peuvent être confondus avec ceux d’autres pathologies, souvent moins graves. Pourtant, il est important de rester vigilant, si vous repérez l’un des six symptômes suivants, il est nécessaire d’en parler à un professionnel de santé.
Qu’est-ce que le cancer de la bouche ?
La notion de cancer de la bouche rassemble différents types de cancers. Selon l’Institut national du cancer, elle concerne tous les cancers qui touchent "le plancher de la bouche, la langue, les amygdales, le palais, les joues, les gencives et les lèvres".
Des difficultés à tirer la langue, l’un des symptômes du cancer de la bouche
Karen Coates, membre de la Oral Health Foundation, une association caritative britannique de promotion de la santé bucco-dentaire explique au Daily Mail que le fait de ne plus pouvoir tirer la langue peut être un symptôme du cancer de la bouche car "si les masses cancéreuses se trouvent sur ou près de la langue, cela peut restreindre les mouvements". Les difficultés à tirer la langue seraient plus fréquentes en cas de cancer du palais, des lèvres ou de la langue.
La voix change avec le cancer de la bouche
Si vous commencez à bégayer ou si votre voix devient plus rauque, cela peut être un signe de cancer de la bouche. En effet, d’après l’institut britannique de recherche sur le cancer, la maladie peut avoir des conséquences sur la voix. "Elle peut devenir plus faible, plus grave, ou silencieuse, donner l'impression que vous avez tout le temps un rhume", détaille l’organisme. Lorsque la voix devient rauque, cela peut être lié à une tumeur au niveau de l’hypopharynx, situé dans l’arrière de la gorge. La maladie peut aussi engendrer des difficultés d’articulation, où certains mots sont mâchés, ou de prononciation, quand certains sons sont impossibles à faire.
Les oreilles, touchées par les symptômes d'une tumeur
Une tumeur liée à la bouche peut générer des symptômes au niveau des oreilles. Cela dépend "de l'endroit où se trouve la tumeur, car elle peut affecter les nerfs", précise Karen Coates. Si la tumeur est grande, elle a plus de risque d’engendrer ce type de douleur, car elle a un impact plus grand sur la bouche. "Les tumeurs peuvent affecter les os, les tissus, les organes et les glandes qui les entourent", détaille la spécialiste.
Cancer de la bouche : les dents qui bougent, un signal d’alerte
Si certaines de vos dents se détachent ou bougent, sans explication, alors il faut consulter rapidement. Cela peut être un signe de cancer de la bouche, car il est admis que la maladie peut entraîner un déchaussement des dents.
Bourdonnement, acouphènes : d'autres signaux d'alerte
Dans de rares cas, le cancer de la bouche peut provoquer des bourdonnement dans les oreilles. Il s’agit de cas où la tumeur est située près de la mâchoire, de l'oreille ou du nez. Les acouphènes seraient plus fréquents dans le cancer du nasopharynx, qui touche la partie du corps qui relie l'arrière de la bouche et le nez.
Perte de poids : et si c’était un cancer ?
Plusieurs types de cancer ont pour conséquence une perte de poids inhabituelle. L’institut britannique de recherche sur le cancer précise que dans le cas du cancer de la bouche, il peut être difficile de s’alimenter correctement, ce qui peut réduire l’appétit et donc amener une perte de poids.
Comment réduire le risque de cancer de la bouche ?
Certaines personnes ont plus de risque d’être concernées par l’un des symptômes cités précédemment. "Une vigilance accrue est conseillée pour les fumeurs et les consommateurs réguliers d’alcool, alerte l’Institut national du cancer. En effet, la consommation d'alcool, de tabac, de cannabis et autres substances (chique de bétel...) favorise l'apparition des cancers de la bouche." D’après le centre de lutte contre le cancer Leon Berard, 90 % des patients atteints d’un cancer de la cavité orale sont fumeurs. Plus la quantité de tabac fumée est élevée et plus le tabagisme dure longtemps, plus le risque est élevé. Quant aux consommateurs d’alcool, leur risque est six fois plus élevé en comparaison aux non-buveurs.