- En cas d’infarctus du myocarde, "plus tôt le traitement médical est administré, meilleures sont les chances de survie et de prévention des dommages cardiaques", selon l’AHA.
- L’association américaine de cardiologie "attire l'attention sur la nécessité de sensibiliser davantage les personnes à la pratique de la réanimation cardiopulmonaire".
25, 26 décembre et 1er janvier. Ce sont les dates durant lesquelles le nombre de décès liés à des crises cardiaques est plus élevé qu'à tout autre moment de l'année. C’est ce qu’a récemment révélé l'American Heart Association (AHA). "Nous constatons chaque année, au cours des mois les plus froids, une augmentation d'environ 10 % du taux d'accidents cardiovasculaires mortels. Mais aux alentours de Noël ou du Nouvel An, on observe une hausse supplémentaire de 5 %", a déclaré Mitchell S.V. Elkind, responsable des sciences cliniques pour l’association américaine de cardiologie.
Crise cardiaque : les facteurs associés à ce risque élevé en fin d’année
Plusieurs facteurs augmentent le risque de succomber à un infarctus du myocarde durant les vacances d’hiver. Selon l'American Heart Association, le stress et la fatigue générés par les fêtes peuvent être responsables des décès d'origine cardiaque. "Les vacances sont une période chargée, souvent stressante, pour beaucoup d'entre nous. (…) Nous dormons trop peu et souffrons trop de stress", a indiqué Mitchell S.V. Elkind.
Autre cause : le froid. Le temps hivernal est considéré comme un facteur qui augmente du risque de crise cardiaque en raison de la restriction du flux sanguin dans les vaisseaux rétrécis par le froid. "Cependant, une étude publiée dans la revue Circulation a révélé que, même dans un climat doux, environ un tiers de plus de décès liés à une crise cardiaque se produisent en décembre et en janvier qu'entre juin et septembre", peut-on lire dans un communiqué de l’association.
Ne pas ignorer les signes d'infarctus par peur de "gâcher les vacances"
D’après les experts, un infarctus du myocarde peut survenir en fin d’année à cause de nos mauvaises habitudes alimentaires durant cette période. "Les routines sont perturbées, nous avons peut-être tendance à manger et à boire davantage, à faire moins d’exercice et à nous détendre moins", a précisé Mitchell S.V. Elkind.
Le responsable a également ajouté que le fait de ne pas écouter son corps pouvait aussi être à l’origine d’un décès lié à une crise cardiaque. "Nous ne prêtions pas attention aux signaux d'alarme, pensant qu'une visite chez le médecin peut attendre la fin de l'année. (…) N'ignorez pas les signes avant-coureurs d'une crise cardiaque, car vous ne voulez pas gâcher les vacances, les conséquences pourraient être bien pires", a-t-il poursuivi.
Crise cardiaque : comment limiter les risques pendant les fêtes ?
Selon l’American Heart Association, le fait d'être conscient de ce phénomène annuel et de prendre quelques mesures importantes pour la santé cardiaque peut sauver des vies. À l’approche des fêtes de fin d’année, l’association recommande de :
- Connaître les symptômes d’un infarctus du myocarde, qui varient en fonction du sexe de la personne, et d’agir en appelant les secours
- Faire la fête avec modération, en surveillant son apport en sel et en réduisant sa consommation d’alcool
- Prendre soin de soi pour réduire le stress lié aux interactions familiales, aux finances tendues ou aux horaires chargés
- Rester actif grâce à des promenades en famille par exemple
- Rester vigilant avec ses traitements afin de ne pas les oublier ou de ne pas sauter de la prise des médicaments