- Les troubles anxieux sont deux fois plus présents chez les femmes que chez les hommes, selon l’Assurance maladie.
- L’anxiété généralisée, le trouble anxieux le plus courant, concerne une femme sur dix après 40 ans.
Les troubles anxieux touchent environ 15 à 20 % de la population à un moment ou un autre de leur vie, selon l’Assurance maladie. Et ceux-ci pourraient être liés à la consommation d’aspartame. C’est ce que des chercheurs du Florida State University College of Medicine, aux États-Unis, ont trouvé au cours de leurs expériences. Selon eux, la consommation d’aspartame pourrait augmenter le risque de souffrir d’anxiété. Leur étude a été publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences.
Pour rappel, l’anxiété est une réaction normale, mais celle-ci devient une maladie lorsqu’elle survient alors qu’aucun événement ne la justifie vraiment, selon le Vidal. On parle alors de troubles anxieux qui peuvent prendre plusieurs formes : l’anxiété généralisée, les phobies, les troubles paniques et les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Anxiété : les effets de l’aspartame visibles sur plusieurs générations
Pour parvenir à leurs résultats, les chercheurs ont mené des expériences sur des souris. Celles-ci ont bu de l’eau contenant de l'aspartame à hauteur d’environ 15 % de l'apport humain quotidien maximal approuvé par la Food and Drug Administration (FDA), soit l’Agence américaine des médicaments. Au total, les rongeurs ont consommé six à huit canettes d’un peu plus de 226 grammes de soda light par jour, pendant 12 semaines.
Les chercheurs ont observé un comportement anxieux chez les souris en leur faisant passer des tests dans des labyrinthes. Pire, les deux générations suivantes étaient aussi très anxieuses. "C'était complètement inattendu, explique Sara Jones, l’une des autrices, dans un communiqué. Habituellement, vous voyez des changements subtils”. Néanmoins, quand les scientifiques ont donné un médicament utilisé pour traiter les troubles anxieux chez l'Homme aux souris de toutes les générations, celles-ci n’ont plus eu de comportement anxieux.
"Nous devons travailler sur les facteurs environnementaux"
"Ce que cette étude montre, c'est que nous devons travailler sur les facteurs environnementaux, car ce que nous voyons aujourd'hui n'est pas seulement ce qui se passe aujourd'hui, mais ce qui s'est passé sur deux générations et peut-être même plus longtemps”, explique Pradeep Bhide, l’un des auteurs. À l’avenir, les scientifiques comptent poursuivre leurs recherches afin de mieux comprendre les impacts de l’aspartame sur la mémoire ainsi que les mécanismes moléculaires qui peuvent expliquer que les effets de l’aspartame soient visibles sur plusieurs générations.