C’est une hypothèse qui avait déjà été envisagée et qui se confirme de plus en plus : la Covid-19 pourrait devenir "endémique" au même titre que la rougeole ou la grippe.
La Covid-19 n'est pas toujours symptomatique
En effet, alors que la pandémie n’est pas terminée, avec toujours des nouveaux cas chaque jour, il semble qu’éradiquer le virus à l’avenir soit peu probable : "Pour éradiquer un virus, il faut que la maladie soit cliniquement visible, qu’il n’y ait pas de réservoir animal, et disposer d’un vaccin très efficace, qui protège à vie. La Covid-19 coche toutes les mauvaises cases", explique Philippe Sansonetti, microbiologiste à l'Institut Pasteur dans SudOuest.
L'expert rappelle en effet que même si les vaccins protègent contre les formes graves, ils n’empêchent pas les infections et les doses de rappel. En outre, les personnes atteintes par la maladie sont souvent asymptomatiques et sont à l'origine d'environ 25 % des transmissions.
Les nouveaux variants de la Covid-19 représentent une réel menace
De plus, contrairement à la variole par exemple, la Covid-19 se transmet aux animaux et pourrait continuer à circuler chez eux et réinfecter l’humain, même si le risque est très faible. Cette question de "qui infecte qui" s’était notamment posée au coeur de l’épidémie lorsque des cas d’animaux de compagnie avaient été découverts et que des abandons étaient à craindre à cause de fausses informations.
Se débarrasser de la Covid-19 apparaît également difficile puisque le risque que le virus mute encore est réel. La crainte d'une arrivée de nouveaux variants, plus sévères que Omicron, n’est pas écartée.
"Des lacunes dans la surveillance, les tests, le séquençage et la vaccination continuent à créer les conditions idéales pour l’émergence d’un nouveau variant préoccupant qui pourrait causer une mortalité significative", a en effet prévenu début décembre le directeur général de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus, a indiqué l'AFP.