Le virus respiratoire syncytial, ou VRS, est assez rare et inoffensif pour les adultes en bonne santé, mais il peut entraîner de graves complications pour les jeunes enfants et les personnes âgées. Très contagieux, il est la cause la plus fréquente d'infections respiratoires des jeunes enfants dans le monde, notamment la bronchiolite.
Infection par le virus respiratoire syncytial : quels symptômes ?
Il infecte principalement les nourrissons âgés de moins de deux ans, dont le système immunitaire est encore en développement. Ces derniers courent ainsi un risque important de se retrouver hospitalisés à la suite de complications dues à l'infection, comme des problèmes respiratoires ou de déshydratation. C’est pourquoi repérer les signes d'une infection par le VRS est important pour les parents.
Les symptômes commencent généralement à se présenter entre quatre et six jours après l’infection par le VRS. Chez les adultes, elle est responsable d'une rhinite ou d'un syndrome pseudo-grippal. Parmi les symptômes, on compte l'écoulement nasal, une diminution de l'appétit, de la toux, des éternuements, de la fièvre et une respiration sifflante. La maladie disparaît d'elle-même en une semaine ou deux pour les adultes en bonne santé.
Cependant, les nourrissons, qui n'ont aucun moyen de dire aux adultes qu'ils se sentent malades, peuvent ne pas présenter ces symptômes au début. Dans ce cas, les trois symptômes à identifier sont une irritabilité, une diminution de l'activité et des difficultés respiratoires (toux sèche avec respiration sifflante et rapide). Une légère fièvre peut également être présente les premiers jours de la maladie. En présence de ces symptômes, une visite chez le médecin généraliste ou le pédiatre s'impose.
Bientôt possible de détecter les cas graves d'infection VRS à l'avance
Une étude récente, publiée dans la revue Frontiers in Immunology, a découvert un potentiel moyen de savoir quels enfants infectés par le VRS ont besoin de soins intensifs et pour combien de temps. Selon les chercheurs de l'hôpital pour enfants Ann & Robert H. Lurie de Chicago, ce sont les prélèvements nasaux qui pourraient nous l’indiquer : les enfants qui avaient plus de dommages aux parois cellulaires du nez ont fini par rester plus longtemps dans les unités de soins intensifs pédiatriques.
Selon les auteurs de l’étude, si les résultats se vérifient dans des études cliniques plus importantes, les scientifiques pourraient développer un test PCR spécifiquement pour le VRS qui pourrait identifier les enfants avec une infection à risque de complications graves.
Cela pourrait sauver la vie de nombreux nourrissons puisque, selon une précédente étude, alors que l’on estimait à 120.000 le nombre de bébés décédés suite à une infection VRS dans le monde, les chiffres seraient en réalité beaucoup plus élevés. Lorsque les chercheurs ont inclus les taux de mortalité à partir des données hospitalières, les projections sont passées à un décès sur 10 chez les nourrissons de moins de six mois. Les bébés vivant dans des pays à revenu faible ou intermédiaire avec un accès insuffisant aux soins médicaux courent un risque encore plus élevé de mourir de leur infection virale.